Colloque à Dakhla, initiée par l’Ordre des avocats d’Agadir et l’Association des barreaux du Maroc
Les effets juridiques et politiques de la reconnaissance internationale du Sahara marocain ont été au centre d’un colloque organisé mardi à Dakhla.
Les participants ont mis l’accent lors de cette rencontre, initiée par l’Ordre des avocats près des cours d’appel d’Agadir, Guelmim et Laâyoune en partenariat avec l’Association des barreaux du Maroc, sur le rôle des instances judiciaires dans le soutien à la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara.
S’exprimant à cette occasion, le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mohamed Abdennabaoui a souligné que le pouvoir judiciaire, avec toutes ses composantes, a toujours été conscient des rôles qu’exige son devoir de défense des causes nationales prioritaires.
M. Abdennabaoui a dans ce sens fait savoir que le pouvoir judiciaire exprime sa mobilisation constante derrière SM le Roi Mohammed VI pour la défense de l’intégrité territoriale du Royaume, soulignant l’importance de la diplomatie parallèle dans la défense de la justice et des différentes questions nationales, dans tous les foras internationaux, régionaux et continentaux.
Il a également noté que la Cour de cassation a tiré profit de la communication institutionnelle aux niveaux régional et international dans le cadre de visites mutuelles, de forums et débats, pour faire connaître la cause nationale, défendre sa justesse, la légitimité des positions du Royaume et la pertinence de ses choix.
Par ailleurs, il a rappelé qu’au sein de la Cour de cassation, une exposition de documents et manuscrits a été mise en place confirmant l’ancrage historique du Maroc et son unité à travers sa justice.
Ces documents comportent des actes d’allégeance et des jugements de tribunaux datant de centaines d’années confirmant la profondeur des relations ainsi que la Haute sollicitude dont les Sultans et Rois du Maroc entourent la famille de la justice, a-t-il fait observer.
Pour sa part, le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Moulay El Hassan Daki a indiqué que ce dernier s’est employé, depuis sa création, à s’acquitter de son rôle dans la défense des grandes causes nationales, dans le cadre de son engagement aux efforts déployés par le Royaume pour être à la hauteur des enjeux de taille, faire face aux défis, renforcer la position du Maroc et défendre ses intérêts suprêmes.
La Présidence du ministère public a adopté la diplomatie parallèle en tant que mécanisme d’accompagnement de la diplomatie officielle, en mettant en œuvre une stratégie de communication basée sur des relations fortes avec les autorités judiciaires étrangères et certaines institutions et organisations internationales concernées par la question de la justice et du droit, a-t-il soutenu.
M. Daki a expliqué que cette stratégie a permis à la Présidence du ministère public de mettre en exergue les derniers développements que connaît le Maroc dans les domaines juridique, judiciaire et en matière des droits de l’Homme, ajoutant qu’elle a permis de sensibiliser les différentes autorités judiciaires étrangères et les institutions et organisations internationales quant à l’importance des questions nationales.
En marge de ce colloque, une convention de jumelage a été signée entre l’Ordre des avocats des cours d’appel d’Agadir, Guelmim et Laâyoune et l’Ordre national des avocats en Mauritanie.
Au programme de ce colloque figurent des conférences axées sur les « Effets juridiques et politiques de la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara », « Reconnaissance de la marocanité du Sahara, effets juridiques », « Les Nations Unies et la reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara » et « Reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara et ses dimensions juridiques, politiques, économiques et humaines ».
Cette rencontre s’est déroulée en présence notamment du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, du wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar, du gouverneur de la province, Abderrahaman El Jaouhari, ainsi que des responsables judiciaires, des magistrats, des avocats, des élus et de chefs de services décentralisés.