Volkswagen est à nouveau dans la tourmente. Le géant de l’automobile a vu s’ouvrir lundi le premier grand procès de consommateurs en Allemagne dans le cadre du scandale du «Dieselgate».

Plus de 450.000 personnes se sont inscrites pour cette requête groupée. Les juges du tribunal régional de Brunswick, délocalisé pour l’occasion au centre des congrès, ont commencé à examiner la soixantaine de questions soumises par l’association de consommateurs «VZBV». Ces juges auront pour mission de déterminer si Volkswagen a causé un préjudice aux acheteurs des voitures au moteur truqué du groupe (VW, Audi, Seat, Skoda), et comment le montant du dédommagement devrait être calculé.

Faut-il noter que plusieurs tribunaux régionaux ont tranché contre Volkswagen dans le cadre de plus de 60.000 requêtes individuelles.

Voilà donc une requête qui va certainement occuper la justice allemande pour longtemps. En effet, l’examen de cette requête collective devrait durer au moins jusqu’en 2023 en raison d’un appel possible devant la Cour fédérale.

Afin d’écourter la procédure, Michael Neef, le Président du tribunal en charge de l’affaire a évoqué la possibilité d’un accord à l’amiable.

Il est à rappeler que le scandale du «Dieselgate» remonte à 2015 quand Volkswagen a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules de logiciels truqueurs. Depuis, outre sa réputation fatalement entachée, le groupe a déboursé pas moins de 30 milliards d’euros en frais juridiques, amendes et dédommagements.

Vraisemblablement, les carottes sont cuites pour Volkswagen. Les efforts du constructeur pour regagner son estime ont peut-être été vains. Le cauchemar du «Dieselgate» continue de traquer le groupe. Ce scandale à tiroirs va semble-t-il hanter l’industrie automobile allemande pendant très longtemps.

Aimen Bouzoggaghe