Fatima Tabaamrant : «La reconnaissance de Yennayer n’est pas seulement une revendication mais un droit !»

Cette année, il n’y aura pas de festivités vu la situation de l’état d’urgent sanitaire, affirme la chanteuse et poétesse Fatima Tabaamrant. Fêter cet événement historique, explique-t-elle, est une fierté pour tous les marocains. «Yennayer est un instant  fort de l’année.

C’est aussi une plongée dans l’histoire, dans la culture et dans la mémoire plurielle de notre pays sachant que l’histoire de l’amazighe dans le Nord d’Afrique remonte à plusieurs siècles. », a-t-elle dit.

Selon Tabaamrant, la reconnaissance de Yennayer n’est pas seulement une simple revendication, mais plutôt un droit. «C’est un droit pour tous les marocains pour qu’ils puissent avoir une idée sur l’histoire de cette terre. Quant à moi, je milite pour les droits de l’amazigh afin de défendre cette langue, culture et civilisation dans sa pluralité linguistique, culturelle et civilisationnelle.», a-t-elle expliqué.

L’association Tayri N Wakal, qui a été créée après la constitution de 2011, ajoute la chanteuse,   a sorti cette tradition de Yennayer de l’intime vers l’espace public.

«Aujourd’hui, il faut l’avouer, il y a une ‘’tempête’’ politique visant instrumentalisée l’amazighité pour des raisons électoralistes. Or, on voudrait que l’amazighité soit une langue de tous les marocains au-delà des surenchères politiques.», a-t-elle affirmé.

Toutefois, l’amazighe, précise Tabaamrant, commence à perdre les acquis qui ont été réalisés après son officialisation. «On constate une régression en matière de l’enseignement et les médias publics. On outre, il faudrait une volonté politique pour la mise en œuvre de l’amazighe.», conclut-elle.  

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