Halilhodzic et le dilemme de l’équipe type

Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, est toujours à la recherche de l’effectif type de ses joueurs depuis son arrivée à la tête des Lions de l’Atlas, voici 6 mois environ. Il venait, encore une fois, de dévoiler une liste préliminaire des plus élargies, comprenant pas moins de 49 joueurs pour un stage dit préparatif en prévision des prochains matches des éliminatoires de la CAN 2021.

Ce stage est prévu lors de la dernière semaine du mois courant afin de mettre la main sur les 23 joueurs à retenir pour la double confrontation contre la sélection de la Centrafrique (3e et 4e journées des qualificatifs de ladite CAN). Ce qui montre que Halilhodzic accorde une grande importance aux adversaires du groupe dans lequel évolue l’équipe du Maroc. Un groupe qui reste pourtant des plus modestes en compagnie des autres adversaires, dont la Mauritanie qui lui a tenu en échec avant d’aller vaincre mais sans convaincre le Burundi (3-0) lors des 1ère et 2e journées.

Aujourd’hui, Halilhodzic pense sérieusement à la Centrafrique à tel point qu’il veut tester une cinquantaine de joueurs avant d’arriver à la liste définitive avec un effectif réduit à plus de 50 pour cent.

Sur les 49 joueurs convoqués, Halilhodzic ne peut garder que 23 éléments dans le meilleur des cas avant de faire le choix de 16 à 18 joueurs qui seront retenus  pour les matches officiels.

Dans cette liste préliminaire gonflée, on trouve comme d’habitude la majorité qui est toujours composée des sociétaires des clubs européens et qui seront certainement tous maintenus au détriment des joueurs du championnat national, au nombre de 9 dans l’ensemble (6 joueurs et 3 gardiens de buts) appartenant à 5 clubs.

L’expérience pourrait encore se répéter où Halilhodzic ne garderait qu’un seul gardien de but et seul joueur de la Botola dans le meilleur des cas à moins qu’une force majeure ne s’impose…

Ce qui n’est pas du tout normal ni acceptable pour une sélection nationale composée dans sa grande majorité par des joueurs dits professionnels d’Europe à un moment où certains d’entre eux ne jouent pas avec leurs clubs respectifs et que seuls 5 à 6 éléments ont le charisme de porter le maillot des Lions de l’Atlas. Les autres, tous les autres restent de simples joueurs  avec un niveau beaucoup moins que les nôtres de la Botola.

On ne veut pas citer ici des noms mais il suffit de rappeler ceux qui sont derrière les beaux jours de leurs clubs engagés en compétitions africaines et qui venaient de se qualifier pour les demi-finales, tels le Raja et le Wydad en ligue des champions, la RSB et le HUSA en Coupe de la CAF et qui sont en train de défier les gros morceaux du Continent. Tous ont les moyens d’aller jusqu’au bout dont le WAC qui compte renouer avec le titre remporté lors de l’avant dernière saison et le Raja qui venait de retrouver sa gloire d’antan après les 2 titres de la CAF et de la super-coupe tout en restant le club marocain le plus titré à l’échelon africain dont 3 sacre en Champion’s League…

Une autre leçon à retenir pour Halilhodzic qui ne croit pas au joueur local. Les Botolistes de la sélection dirigée par le cadre national, Jamal Sellami, est détentrice du championnat d’Afrique (CHAN 2018) et toujours en course pour défendre son titre à l’édition 2020 en compagnie d’un autre technicien du terroir, Houcine Ammouta. Sans rancune pour Halilhodzic qui souhaite réussir un titre continental avec ses pros préférés au sein des Lions qui sont toujours à la rechercher d’un sacre depuis le premier et le dernier en CAN 1976 en Ethiopie…

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