Célébrée chaque année le 21 février, la Journée internationale de la langue maternelle est un moment à forte charge symbolique rendant un vibrant hommage aux langues du monde; porteuses ainsi de culture, de valeurs, d’histoire, de citoyenneté et d’identité des peuples et nations. Ainsi, et comme à l’accoutumée, l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) n’a pas laissé cet événement passé inaperçu.
Dans ses locaux à Rabat, cette institution dédiée à la promotion et la valorisation de la langue et la culture amazighes a fêté vendredi 2 mars la Journée internationale de la langue maternelle.
Cette manifestation culturelle est célébrée à l’IRCAM cette année sous le signe de « la protection et la promotion du multiculturalisme dans le monde, au service du développement durable ».
Lors de cette manifestation artistique et culturelle organisée en partenariat avec l’UNESCO-Rabat, la faculté des sciences de l’éducation relevant de l’université Mohammed V et l’Agence marocaine de coopération internationale, le public présent a eu le droit à un programme riche et diversifié qui a été servi d’une soirée festive.
En présence de différents ambassadeurs et personnalités culturelles et artistiques, un voyage dans les cinq continents du monde à travers la poésie, la danse et les chants été le maître des lieux.
La langue maternelle nous permet de nous réunir aujourd’hui non seulement pour faire des discours académiques, mais surtout pour écouter les sonorités du monde, et les sonorités des langues du monde, a expliqué le recteur de l’IRCAM, Ahmed Boukous dans mot à l’occasion.
D’après lui, il faut donner la parole à la jeunesse parce que si la langue maternelle n’est pas transmise aux jeunes générations, la langue maternelle finit par mourir.
«Il faut profiter de cette occasion annuelle pour écouter les uns et les autres dans la diversité de nos langues», conclut-il.
Pour le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), Salah Khaled, les langues sont l’un des outils les plus puissants pour sauvegarder le patrimoine sur toutes ses formes.
«Il est important de la promotion de la langue maternelle pour promouvoir les autres langues ainsi que l’intérêt que nous pouvons avoir pour ces langues», a-t-il ajouté.
Les langues locales en particulier et les langues des minorités sont importantes parce qu’elles transmettent la culture, les valeurs et le savoir relatif à ces minorités et le contexte géographique et social dans lequel elles vivent, explique le représentant de l’UNESCO auprès du Maroc, de l’Algérie et de la Mauritanie.
Mohamed Nait Youssef