La farouche résistance

Face à la répression coloniale féroce

Ali Yata : 1921-1997

La fin de la Seconde Guerre mondiale (le 8 mai 1945) et le décès de Léon Sultan (le 23 juin 1945) a propulsé Ali Yata aux devants de la scène politique, qui revendiquait la marocanisation du PCM et sa transformation en Parti communiste MAROCAIN.

A partir de cette date, le parti, qui menait son action dans la clandestinité, paiera son tribut dans sa lutte intransigeante contre les autorités coloniales. Il fera l’objet, notamment après la déposition de SM Mohammed V, le roi légitime du Maroc, et l’exil de la famille royale en 1951, puis en décembre 1952 et le soulèvement des carrières centrales (Hay Mohammedi) en solidarité avec l’assassinat du leader syndicaliste tunisien Ferhat Hachad, le PCM sera une cible privilégie de la répression et des vindictes coloniales.

Les dirigeants du PCM seront traqués par les autorités coloniales et certains seront emprisonnés et torturés, alors que d’autres seront exilés. Les journaux du PCM sont interdits.

Ali Yata est l’objet de nombreuses expulsions vers l’Algérie, sous le prétexte d’avoir un père d’origine kabyle. Il vravait ces interdits et revenait régulièrement à sa patrie.

En 1951, Ali Yata est emprisonné et mis en exil en Algérie (prison de Bellorousse) puis à Marseille (Les Baumettes), avant une détention à Paris (la prison de Fresnes et La Santé) entre 1952 et 1953) et une interdiction d’entrée au Maroc qui durera jusqu’en 1957.

En 1952, le PCM et ses publications sont interdits, le 10 décembre 1952 à l’instar du Parti de l’Istiqlal et de la UGSCM par le général Juin, à la suite de l’assassinat de Farhat Hachad, le 5 décembre 1952, et la grève générale annoncée par la l’UGSCM pour le 8 décembre.

Aussi, malgré l »indépendance du Maroc, en 1955, Ali Yata sera refoulé, à chaque fois, en France où il était détenu puis exilé depuis 1951.

Il ne rentrera au Maroc qu’en 1957, pour diriger le PCM sur place, l’instant d’une année avant son interdiction en 1959.

Top