La révolution des gladiateurs

Poussière, chars, fer
Feu, apocalypse, enfer
Les chevaux hennirent
Les têtes tombèrent
Les piliers de Rome tremblèrent
Le sang gicla et coula des artères
Pur, brûlant, pourpre
Il traça une rivière
La rivière abreuva la terre
Les coquelicots de la vie poussèrent
Les oiseaux de la liberté chantèrent
Les gladiateurs périrent majestueux et fiers
Pour la première fois
Ils tombèrent la tête haute
Ils moururent debout
Comme des arbres
Comme des lions
Comme des hommes!
Pour la première fois dans l’histoire
Spartacus osa défier César
L’esclave s’insurgea contre le seigneur
Les chaînes, la famine, la haine, la peur
Le fouet, le mépris, l’oubli et la nuit
Le gladiateur cria un idéal longtemps tu:
Dignité, justice, paix, liberté!
Voilà le rêve utopique
Voilà la rébellion fantastique
Voilà la révolution magnifique!
Cela fit couler tant de sang
Exterminant tant d’innocents
Des hommes, des femmes, des enfants
Qui ne revendiquaient que leur droit à la vie
Le droit d’appartenir à l’humanité!

Spartacus le légendaire n’est point mort
Tant que César dévore encore
Tant que le carnage existe encore
Tant que l’esclavage perdure
Tant que l’effort humain se vend encore
Tant que persiste la loi du plus fort!
Ce qui a changé de nos jours
Ce sont les formes et les couleurs
A bon entendeur…

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