La stratégie du Maroc mise en avant par le département d’Etat américain

Lutte antiterroriste

Le département d’Etat américain a mis en avant la stratégie globale du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et le radicalisme, tout en saluant l’engagement du Royaume en faveur du renforcement de la coopération institutionnelle aux niveaux régional et international face à ce phénomène dangereux.

“Les États-Unis et le Maroc ont une longue histoire de forte coopération en matière de lutte contre le terrorisme. Le gouvernement du Maroc a poursuivi sa stratégie globale qui comprend des mesures de sécurité vigilantes, une coopération régionale et internationale et des politiques de lutte contre la radicalisation”, lit-on dans le rapport annuel sur le terrorisme dans le monde publié jeudi par la diplomatie américaine.

Tout en rappelant qu’“aucun incident terroriste n’a été signalé au Maroc en 2022”, le département d’Etat relève que dans le cadre de sa stratégie, le Royaume donne “la priorité au développement économique et humain, en plus de lutter contre la radicalisation menant à la violence”.

Durant l’année écoulée, les forces de l’ordre marocaines, sous la coordination du ministère de l’Intérieur, ont réussi à démanteler “efficacement les cellules dès les premiers stades de la planification d’attaques”, note le rapport.

“Les forces de l’ordre marocaines ont bénéficié de la collecte de renseignements, du travail de la police et de la collaboration avec des partenaires internationaux pour mener des opérations de lutte contre le terrorisme”, indique la même source qui met en avant dans ce sens le rôle du Bureau central d’enquête judiciaire (BCIJ) qui relève de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Revenant sur la coopération entre Washington et Rabat dans ce domaine, le rapport relève la participation des forces de sécurités marocaines à un large éventail de programmes parrainés par les États Unis pour améliorer les capacités techniques et d’enquête, notamment en matière d’enquêtes financières, d’analyse des renseignements, et de cybersécurité.

« La sécurité des frontières reste une priorité absolue pour les autorités marocaines », note par ailleurs le département d’Etat américain qui note que les autorités aéroportuaires marocaines “disposent d’excellentes capacités en matière de détection des documents frauduleux ».

S’agissant de la lutte contre le financement du terrorisme, le document rappelle que le Maroc est membre du Groupe d’action financière sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (GAFIMOAN), ajoutant que l’Autorité Nationale du Renseignement Financier est membre du Groupe Egmont.

Évoquant le rôle de premier plan du Royaume en matière de coordination régionale et internationale, le rapport de la diplomatie américaine fait état de la tenue au Maroc en mai 2022 de la réunion ministérielle de la Coalition mondiale pour vaincre l’Etat Islamique, ainsi que les réunions du groupe sur le financement de la lutte contre l’EI et de l’Africa Focus Group en marge de la conférence ministérielle.

Le Maroc est également membre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) et succède à l’Égypte à la coprésidence du GCTF, ajoute la même source.

Concernant la lutte contre l’extrémisme violent, le rapport note que le Royaume co-préside l’Africa Focus Group relevant de la Coalition mondiale contre Daech.

« Le Maroc dispose d’une stratégie globale de lutte contre l’extrémisme violent qui donne la priorité au développement économique et humain, en plus de lutter contre la radicalisation menant à la violence et à la surveillance de la sphère religieuse », indique le document qui relève que le ministère des Habous et des Affaires islamiques a élaboré un programme éducatif destiné à près de 50.000 imams du Maroc ainsi que pour les Mourchidates.

L’Institut Mohammed VI de formation des Imams prédicateurs et des prédicatrices à Rabat forme aussi des imams principalement d’Afrique de l’Ouest, indique-t-on.

« La Rabita Mohammadia des oulémas lutte contre la radicalisation en produisant des recherches universitaires, en révisant les programmes éducatifs et en menant des activités de sensibilisation des jeunes sur des sujets religieux et sociaux », ajoute la même source.

Pour sa part, la Délégation Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion, en coopération avec des départements ministériels, a organisé plusieurs ateliers de formation de son programme de déradicalisation – Moussalaha- tant pour les femmes que pour les hommes, conclut le rapport.

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