Le PPS au Parlement
Saoudi El Amalki
A peine a-t-elle foulé le sol de la coupole parlementaire que l’inévitable activiste de la cause amazighe, Khadija Arouhal, fraîchement élue sous l’étendard PPS, met du feu à la rampe de l’hémicycle. A voir son fervent plaidoyer en faveur de cette mission patriotique, on est tenté plutôt de dire que, désormais, la langue et la culture amazighes seront entre de bonnes mains, en matière de droit et d’intérêt.
En effet, récemment lors des questions orales à la première chambre, notre députée, tout euphorique de sa ténacité habituelle pour l’amazighité, a pris la parole, tout d’abord, en sa langue maternelle ensuite arabe classique, pour soulever une problématique d’actualité. Selon elle, il est anormal, dans un espace institutionnel, que des propos de haute importance pour la société marocaine soient assimilés par plus de la moitié des populations marocaines, car ces propos sont émis uniquement en arabe. Il est impératif que la traduction prompte et instantanée en amazigh, soit introduite en direction des amazighophones, à travers le territoire national.
Pour ce faire, il est indispensable de se pencher sur les outils logistiques et les moyens techniques et humains pour pallier à cette contradiction constitutionnelle. La journaliste jaillissante Khadija Arouhal n’a pas manqué non plus de mettre l’action sur la préservation des droits de cette large tranche des compatriotes de la nation qui aspire à l’équité et à l’égalité des chances. Par la suite et en réponse à des dérapages émanant de certaines interventions, Rachid Hammouni, président du groupe parlementaire du PPS, a dû leur répliquer que cette manœuvre est du ressort du parlement et non pas du gouvernement, comme avaient prétendu des intervenants en « hors-jeu ». On ne pourra alors que saluer vivement l’engouement de la députée Khadija Arouhal pour sa persévérance ainsi que le président du groupe pour sa lucidité.
Par ailleurs, il est à constater l’étincelante présence de tous les parlementaires du PPS qui, sitôt débarqués dans ce nouvel épisode de la députation, s’attellent ardemment à la tâche de la représentation et ne ménagent aucun effort pour s’en acquitter dignement. Il ne fait pas de doute que ce n’est là que le début d’une longue chevauchée au service du peuple et de la nation. Aussi, le parachèvement de la problématique amazighe n’est, au fait, que l’un des points majeurs de ce mandat, auquel le groupe se penchera corps et âme !