Le calvaire de la classe agricole!

Il est bien évident que la capitale du Souss renferme, dans ses environs, une forte activité agricole, notamment une expansion en matière d’export des agrumes, primeurs et légumes, avec une importante utilisation des technologies  sophistiquées dans le domaine.

Sur des étendues vastes, des opérateurs économiques aussi bien nationaux qu’étrangers impriment à la région un gigantesque labeur, tout en contribuant substantiellement au gros déficit des ressources hydriques, en particulier au niveau de la nappe phréatique dont les forages atteignent des profondeurs saillantes.

Si cette économie connaît un succès notoire en termes de recettes et d’essor tant régional que national, cette activité florissante révèle, toutefois, des limites sur le plan social et humain, du fait de l’exclusion et l’exploitation dont sont victimes les ouvrières et les ouvriers des différentes zones agricoles du périmètre soussi, à Chtouka Ait Baha et Taroudant, plus spécialement. En effet, la classe laborieuse dans ces régions souffre le calvaire avec des propriétaires qui ignorent les plus élémentaires de leurs droits les plus légitimes, sans que les autorités locales ni les administrations concernées, notamment l’inspection de travail ne pipent mot.

Dans ce sens, les exemples ne manquent pas et pullulent, en fait, dans les multiples sociétés et groupes agricoles de la région. En plus, les accords entre direction et syndicat ne sont pas toujours conclus par les sociétés agricoles, notamment:

1- La régularisation de la prime d’ancienneté et des heures supplémentaires par effet rétroactif depuis l’entrée en vigueur du code du travail.

2- La régularisation de la situation des ouvriers vis-à-vis de la CNSS depuis le début de leur activité au sein du groupe.

3- L’attribution de la prime de scolarisation à tous les ouvriers et ouvrières de la société tel que cela a été convenu avec l’administration du groupe, la fin de la campagne précédente.

4- L’application du Code du travail en matière de protection des ouvriers et la création de services médicaux.

5- L’application du code du travail en matière de la protection de la maternité et la création de garderies pour les enfants de salariées travaillant dans l’entreprise.

Il est bien clair que le développement du secteur agricole passe inéluctablement par la promotion des ressources humaines à travers le respect des engagements et la préservation des droits.

Atabi Badr

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