Le Comité de pilotage de la COP22 Marrakech (Conference of Parties) a dévoilé, jeudi en présence du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, et des membres du corps diplomatique accrédités à Rabat, les axes de sa feuille de route, pour que ce rendez-vous planétaire (Marrakech, 7-18 novembre 2016) soit celui de l’action et de la mise en application des décisions et résolutions de la COP21 Paris.

Dans une lettre, dont lecture a été donnée lors de la conférence de présentation de cette feuille de route, le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, également ministre des Affaires étrangères et de la coopération, s’est félicité de l’organisation au Maroc de la COP22, dont les organisateurs veulent faire celle du passage à l’application de ce qui a été convenu à Paris (COP21), surtout à la suite de la signature de cet accord international adopté à Paris pour ralentir le réchauffement climatique, par 175 chefs d’Etat ou représentants de pays, réunis le 22 avril au siège de l’ONU, à New York.

Pour sa part, Hakima El Haite, ministre déléguée chargée de l’environnement et membre du comité de pilotage, a présenté les axes de la feuille de route du Maroc pour la COP22 Marrakech, rappelant qu’après la COP 21 à Paris, les grands de ce monde vont se retrouver à Marrakech en Novembre 2016 pour participer a cette conférence des Nations Unies, qui aura pour mission de développer des outils opérationnels dans le cadre du plan Paris-Lima puis Paris-Marrakech. Si Lima est la COP des négociations, Paris est celle des décisions, alors la COP22 Marrakech sera la conférence de l’action et de la mise en application

Pour la présidence marocaine, il s’agit en effet d’accompagner et soutenir la présidence française en mobilisant le plus grand nombre de parties à ratifier, accepter, approuver, adhérer, selon le cas à l’Accord de Paris, avant la tenue de la COP 22. Il est question par ailleurs d’impulser le dynamisme nécessaire pour maintenir la mobilisation engagée par la Présidence française pour que les pays développés annoncent, à l’occasion de la COP22, une réévaluation à la hausse de leurs ambitions indiquées dans leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDNs), afin de réduire les écarts des émissions de carbone à l’horizon2020.

En outre, il s’agit de consolider la mobilisation des Acteurs Non Etatiques et des Gouvernements dans le cadre du «Programme d’Action Lima-Paris », consacré par les décisions de l’Accord de Paris. Ce Programme constitue un moteur essentiel d’action et d’innovation. Il est, en outre, un levier d’action fondamental pour le pré-2020. La Présidence montante marocaine agira dans le sens de le prolonger et de l’institutionnaliser dans le cadre d’un «Agenda global d’action pour le climat », afin de garantir sa pérennité à travers des annonces d’actions et d’initiatives concrètes.

Entre autres missions, il est question de convenir d’une feuille de route prévisible et concrète en vue de mobiliser les 100 Milliards $ d’ici 2020 et mobiliser des fonds pour le financement des projets, en donnant la priorité à l’adaptation et en procédant à une ventilation par pays, par type de projet et par source de financement. L’objectif est également d’adopter les axes prioritaires de l’agenda pré 2020 suivants :

• Impulsion d’une dynamique pour accélérer la ratification de l’amendement du protocole de Kyoto.
• Accompagnement des pays en développement pour la préparation de leurs plans nationaux d’adaptation. La Présidence montante marocaine se mobilisera afin qu’un large nombre de pays annoncent, lors de la COP 22, leurs Plans Nationaux d’Adaptation.
• Généralisation des systèmes d’alerte ;
• Assistance technique aux pays vulnérables pour la préparation de leurs dossiers de projets afin d’accéder plus facilement au financement ;
• Extension de l’initiative énergie renouvelable pour l’Afrique ;
• Facilitation des transferts de technologie.

Par la suite, les membres du comité de pilotage de la COP 22 dont Abdelâdim Lhafi, Commissaire de la COP22, Hakima El Haité, envoyée spéciale pour la mobilisation,  Aziz Mekouar, Ambassadeur pour la négociation multilatérale et Driss El Yazami, Chef du pôle de la société civile et Said Mouline, Chef du pôle partenariat public/privé, ont présenté chacun à leur tour la mission dont ils ont la charge.

M. Tafsi