Le dernier hôpital du nord de Gaza bombardé par l’armée sioniste

Palestine

Une frappe sioniste a sévèrement endommagé dimanche l’un des rares hôpitaux encore en fonction dans la bande de Gaza. Aucune victime n’a été signalée dans la frappe contre l’hôpital al-Ahli à Gaza-ville (nord), également appelé hôpital Baptiste, survenue quelques heures après l’annonce par l’entité sioniste de l’extension de son offensive dans le territoire palestinien.

Depuis le début de la guerre génocidaire menée par l’armée sioniste à Gaza,  des dizaines de milliers de Gazaouis ont trouvé refuge dans les hôpitaux, dont bon nombre ont été endommagés ou mis hors service.

La frappe sur l’hôpital al-Ahli s’est produite « quelques minutes après un avertissement de l’armée (israélienne) appelant à évacuer les patients, les blessés et leurs accompagnants », a indiqué la Défense civile palestinienne.

« Le bombardement a entraîné la destruction du bâtiment de chirurgie et de la station de production d’oxygène destinée aux unités de soins intensifs », a-t-elle ajouté.

L’hôpital a cessé de fonctionner, a affirmé Mounir Al-Barsh, un responsable du ministère de la Santé du Hamas.

Selon des images diffuées par les agences de presse, de gros morceaux de béton et des amas de métal tordu sont éparpillés sur le site, où des hommes fouillent les décombres.

L’explosion a laissé un large trou dans le bâtiment, dont les portes en fer ont été arrachées de leurs gonds.

La chaîne irakienne pro-Iran Aletejah TV a annoncé qu’un de ses véhicules de transmission satellite avait été touché par la frappe.

« Nouveau crime de guerre »

« Quand nous avons atteint la porte de l’hôpital, ils l’ont bombardé, il y a eu une énorme explosion » a témoigné Naïla Imad, une déplacée palestinienne de 42 ans, évacuée de l’hôpital.

« Mes enfants et moi sommes à la rue. Nous avons été déplacés plus de vingt fois, nous ne savons plus où aller, l’hôpital était le dernier recours », a-t-elle dit.

A Deir al-Balah (centre), sept Palestiniens dont six frères ont été tués dans une frappe sioniste contre un véhicule, selon la Défense civile.

Protégés par le droit international humanitaire, les hôpitaux ont été frappés à plusieurs reprises par l’armée sioniste dans la bande de Gaza dévastée et assiégée par l’entité sioniste depuis plus de 18 mois.

Après deux mois de trêve,  l’entité sioniste a repris le 18 mars ses bombardements contre Gaza.

Les autorités locales à Gaza a annoncé dimanche qu’au moins 1.574 Palestiniens avaient été tués depuis le 18 mars. Cela porte selon lui à 50.944 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien isolé.

« C’était l’enfer », a témoigné Khaled Dalloul, évacué avec son oncle de l’hôpital al-Ahli. « Il n’y a aucun endroit pour se faire soigner ni dormir. C’est une condamnation à mort collective ».

Le mouvement de résistance islamique a dénoncé un « nouveau crime de guerre » perpétré par « une entité criminelle qui a violé toutes les lois, règles et normes humanitaires, sous couverture et avec la complicité américaine ».

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