Le discours de la clarté

Saoudi El Amalki

Lors de son récent passage télévisuel, le SG du PPS, aura explicité, encore une fois, avec l’habilité et la limpidité des messages qu’on lui sait, les préoccupations majeures qui ne cessent de tarauder l’opinion publique. De bout en bout, son discours à la fois dévot et cristallin, dévoilait les travers de l’Exécutif, tout en ne se dérobant guère de certaines «piètres» prestances de son constat du mi-mandat. Durant son «réquisitoire», il faisait parler les statistiques et les commentaires, à merveille, de ce bilan qui ne répond point aux attentes des populations parmi les plus démunies comme les classes moyennes et le monde des entreprises. Sauf les nihilistes et les renégats, le procès du leader patenté de cette formation politique octogénaire ne souffrait nullement de contestations tant dans sa forme, se démarquant de la vétille et du dénigrement, que du contenu, brillant en réalisme et de justesse. Durant toute sa prestation, il ne se serait amusé à piper le moindre mot ostentatoire ni envers le parti de la primature ni à l’égard des personnes, à la différence des répliques diffamatoires de nombre de membres de sa direction à la lettre transmise au chef de gouvernement et non en sa qualité de président de parti. Une belle leçon d’adresse et d’éthique que celle administrée à l’attitude du vis-à-vis qui non seulement, s’entache de calomnie mais également de vanité hautaine, en citant ses réalisations fallacieusement qualifiées de : « sans précédents », faisant allusion à tous ses prédécesseurs de l’Exécutif ! L’humilité s’avère alors un vain mot dans la conduite hautaine du parti majoritaire, en face d’une multitude de ratages socio-économiques et politico-démocratiques. Dans ses réactions, le dirigeant du parti du livre en faisait état aux plans du chômage de croissance accrue dont l’Exécutif essuie des résultats cuisants, en perdant des postes d’emploi, du pouvoir d’achat étrillé, à cause de la flambée ayant touché quasiment les aliments de première nécessité : légumes, viandes, légumineuses ainsi que la levée inexplicable de la pompe, alors que les prix ont mondialement connu des baisses considérables. Si on doit parler de «sans antécédent», c’est là qu’on peut le faire sans être aucunement contredit par ce gouvernement, mal pris au guet-apens par ses propres caprices prétentieuses et, par-dessus le marché, maculées d’arrogances. Il convient de rapporter enfin que l’invité de l’émission « point à la ligne », toujours aussi serein, persuasif mais alerte, redoutait non sans appréhension, le sort d’état général de Nation sans âme politique, puisque tout au long de ses discours, le gouvernement n’en souffle nul mot, ni même faire référence au Nouveau Modèle de Développement NMD auquel les composantes de la société ont foncièrement contribué et adjoint toutes les alternatives pour en faire la nouvelle feuille de route du pays, en lieu et place de la précédente obsolète. Le mutisme affiché à cet aspect, n’a qu’une seule explication, c’est que l’Exécutif n’est pas prédisposé à y ouvrir un large débat public notamment sur les échéances électorales à venir voire la vie politique dans sa globalité, car il compte à coup sûr, par ce catimini sournois, rééditer les mêmes procédés, fondés sur l’achat des voix et la mainmise phagocytante de tout l’échéancier.                    

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