M’hamed Sallou, directeur du centre des études artistiques et des expériences littéraires et la production audiovisuelle à l’IRCAM, estime que le livre amazigh marche bien, mais il est mal distribué.
Al Bayane : La distribution et la diffusion sont la bête noire du livre amazigh. Qu’en pensez-vous?
M’hamed Sallou : Il y a le problème de la distribution du livre amazigh. Nous avons fait plusieurs tentatives avec des sociétés de distribution et diffusion, mais elles n’ont pas réussi. Car soit le livre n’est pas distribué, soit il n’est pas disponible dans les points de ventes. C’est une véritable entrave. Nous avons essayé avec les différentes institutions de la distribution et de la diffusion, mais nous n’avons pas trouvé une solution efficace. Le travail que nous faisons pour surmonter ce problème c’est d’opter pour l’échange avec les universités et les bibliothèques du Ministère de la Culture. Nous fournissons toutes les bibliothèques et les associations qui commandent le livre.
Pourquoi ces sociétés et institutions de la distribution et de la diffusion «rejettent» -elles le livre amazigh?
Nous avons sorti un livre sur les proverbes en langue amazighe, son stock est épuisé. Donc, nous avons fait une deuxième publication. A cela s’ajoutent les livres «l’anthologie de la poésie amazighe» et l’«introduction à la littérature amazighe» dont les stocks sont aussi épuisés. Le livre amazigh marche bien. Il y a une demande, mais le problème de la distribution le bloque.