«Le livre est malmené au Maroc»

Mohamed Mardy, alias Rubio, est l’un des anciens vendeurs de livres connus dans la mythique avenue Mohammed V. À deux pas du parlement se situe son kiosque.

Mohamed est une mémoire vivante de la ville, un ami des écrivains, des journalistes, mais aussi des lecteurs de livres, de journaux et de magazines.

Pour lui, il n’existe pas de  problème de distribution, mais plutôt de lecture. «Il y a un problème de consommation de livres», nous confie le vendeur. Selon lui, les sociétés distribuent, mais le taux de lecture reste très bas. Et c’est tout à fait normal, dit-il, puisqu’on est dans la logique de l’offre et de la demande. «Le livre est malmené au Maroc et la lecture est loin d’être le pain quotidien des citoyens», affirme-t-il.

Chez lui, ce sont les étudiants qui figurent au premier rang des acheteurs de livres. Mais quand ils finissent l’année universitaire, l’activité des ventes diminue, explique-t-il.  Mohamed croise des centaines de visages chaque jour, des acheteurs de livres, de journaux et de magazines.

Il y’a 10 ans, ajoute-t-il, nous vendions des livres, au moins 3 titres pendant l’été, notamment le livre d’histoire, le roman et le livre islamique. Aujourd’hui, précise-t-il, nous ne vendons que les romans de grandes signatures connues. «Il faut dire que la plupart des écrivains distribuent et accompagnent leurs livres», conclut-il.

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