Le secteur bancaire marocain solide et résilient

Rentabilité, liquidité et solvabilité

Le secteur bancaire demeure solide et résilient au plan de la rentabilité, de la liquidité et de la solvabilité, selon le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), réuni jeudi au siège de Bank Al-Maghrib (BAM).

«Après une contraction observée en 2020, le résultat net cumulé des banques a connu, au titre de l’exercice 2021, un rebond de 76,4%. Le ratio de liquidité à court terme s’établit à des niveaux confortables », indique BAM dans un communiqué cette 14ème réunion du CCSRS. Au plan de la capitalisation, les ratios de solvabilité et de fonds propres de première catégorie se situent, à fin 2021, à 15,8% et 12%, sur base sociale, pour des minimas réglementaires de 12% et 9%, relève la même source. Sur base consolidée, ces ratios ressortent respectivement à 13,9% et à 11,2%. L’exercice de macro stress test de solvabilité réalisé par Bank Al-Maghrib en juin 2022 montre une résilience du secteur bancaire face à des scénarii simulant la dégradation des conditions macroéconomiques.

Le CCSRS a examiné et approuvé le rapport sur la stabilité financière au titre de l’année 2021 et fait le point sur l’état d’avancement de la feuille de route de stabilité financière couvrant la période 2022-2024.

Il a également passé en revue la synthèse des travaux mensuels de ses représentants tenus depuis le début de la crise sanitaire. Les indicateurs de suivi examinés continuent de montrer jusqu’ici la résilience du secteur financier face aux séquelles de cette crise.

Le Comité a, par ailleurs, fait le point sur l’état d’avancement du plan d’action relatif à la mise en œuvre des recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) et du Groupe d’Action Financière du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (GAFIMOAN) en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et pris note des progrès réalisés tout en recommandant de poursuivre la mobilisation pour sa finalisation dans les délais impartis.

Dette privée : l’encours atteint 250 MMDH à fin avril

L’encours de la dette privée s’est élevé à 250 milliards de dirhams (MMDH) au titre des quatre premiers mois de cette année, en hausse de 4,17% en glissement annuel, selon le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), réuni jeudi au siège de Bank Al-Maghrib (BAM).

Cet encours est dominé par les émissions des établissements de crédit avec une part de 61,3%, indique BAM dans un communiqué cette 14ème réunion du CCSRS. Le paiement des échéances des titres de dette privée n’enregistre pas de défaut sur la période, fait savoir la même source. S’agissant des émetteurs non-financiers, leur endettement net à fin 2021 ressort à un niveau globalement maitrisé et en baisse à 68% contre 86% à la fin de l’année 2020.

En outre, le CCSRS précise que les taux obligataires sur le marché secondaire à fin juin 2022 sont en légère hausse par rapport à la fin de l’année 2021, à hauteur de 25 points de base (pbs) pour les bons de Trésor (BDT) à 2 ans et de 15 pbs pour les BDT à 10 ans et ce, avec un niveau de volatilité qui reste limité quoiqu’en légère augmentation comparé à l’année 2021.

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