Le TAS renvoie le dossier aux organes compétents de la CAF

Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a déclaré, mercredi, que le Comité Exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) n’était pas habilité à se prononcer sur le sort du match «retour» de la finale de la Ligue des Champions d’Afrique de football 2018/2019, renvoyant le dossier aux organes compétents de la CAF.

Le Comité Exécutif de la CAF avait demandé le 5 juin au Wydad de Casablanca (WAC) et à l’Espérance de Tunis (EST), de rejouer sur un terrain neutre le match retour de la finale de la Ligue des Champions d’Afrique.

« La Formation du TAS en charge de cette affaire a considéré que le Comité Exécutif de la CAF n’était pas compétent pour ordonner que la finale «retour» soit rejouée et a décidé d’annuler la décision attaquée », indique un communiqué du Tribunal arbitral du Sport, basé à Lausanne.

« Concrètement, il appartient désormais aux organes compétents de la CAF de se pencher sur les incidents survenus dans le stade de Radès le 31 mai 2019, de prendre le cas échéant toute sanction disciplinaire adéquate, et, en conséquence, de décider si le match « retour » de la Ligue des Champions CAF 2018/19 doit être rejoué ou non », précise le TAS.

La Formation du TAS ayant annulé la décision du Comité Exécutif de la CAF pour des raisons formelles, a décidé de renvoyer aux organes compétents de la CAF les questions de la répétition du match «retour» de la finale et de la procédure disciplinaire actuellement en cours devant la CAF, cette dernière n’étant pas de la compétence du TAS dans le cadre de la présente procédure d’arbitrage, fait observer le communiqué.

La Formation du TAS continuera ses délibérations relatives aux requêtes de l’EST et préparera une sentence finale, tout en tenant compte de toute décision éventuelle prise par la CAF dans cet intervalle, ajoute le communiqué.

Le match sera rejoué après la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) sur un terrain hors la Tunisie, avait indiqué à la presse le conseiller du président de la CAF, Hédi Hamel, en précisant que l’EST devra restituer le Trophée et les médailles qui lui ont été remis.

Disputée au stade olympique de Radès (banlieue de Tunis), cette finale avait connu une fin chaotique suite à l’injustice dont l’arbitre de la rencontre, le Gambien Bakary Gassama, s’est rendu coupable en refusant d’accorder le but égalisateur du WAC inscrit par Walid Karti à la 59ème minute pour un supposé hors-jeu sans qu’il y ait possibilité de recourir à la VAR défaillante pour en confirmer la parfaite régularité. Le WAC, qui avait concédé le nul lors de la finale «aller» (1-1) disputée à Rabat, était alors mené au score (1-0) suite à un but marqué à la 41ème minute par Youssef Belaili. Après une longue interruption, le référé a jugé que l’EST est proclamée vainqueur. Une réunion d’urgence a été par la suite convoquée par le président de la CAF, Ahmad Ahmad, «pour débattre des issues réglementaires à réserver à cette rencontre».

Le 5 juin, la Confédération africaine de football avait décidé, au terme d’une réunion d’urgence de son comité exécutif à Paris, de faire rejouer le match entre le WAC de Casablanca et l’Espérance de Tunis comptant pour la finale «retour» de la Ligue des Champions d’Afrique.

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