C’est vendredi prochain que s’ouvrent à Agadir les portes du salon national de l’économie sociale et solidaire, placé cette année sous le thème «l’économie sociale et solidaire, un défi permanent pour un développement territorial inclusif».
Plus de 600 exposants représentant les différentes régions du Maroc sont attendus à cette 7e édition, qui connaitra également la participation de 40 exposants étrangers dont des Belges, Français et Tunisiens. L’ambition est de promouvoir un secteur qui contribue à hauteur de 2% au PIB et emploie 6% de la population active.
Le ministre de tutelle, Mohammed Sajid, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée lundi à Rabat pour présenter le programme de cette nouvelle édition, n’a pas caché sa volonté de rattraper les pays où la participation de l’économie sociale et solidaire s’élève à 10% du PIB. Il cherche surtout à inciter les jeunes diplômés à investir dans ce secteur productif. «Nous voulons, à travers ce salon, encourager les détenteurs de diplômes à intégrer ce secteur qui regorge d’opportunités d’investissements», a-t-il dit.
Pour susciter les appétits, la secrétaire d’Etat chargée de l’artisanat et de l’économie sociale a, pour sa part, affirmé que le capital de plus de 5.300 coopératives s’élève à plus de 6 milliards de DH. «Ce qui montre que le créneau est très porteur», a-t-elle déclaré. Une stratégie, en cours de finalisation, permettra aux investisseurs potentiels d’identifier les potentialités du secteur. Elle sera prête en 2019, d’après Mohamed Sajid.
D’ailleurs, la tutelle table sur ce salon pour permettre aux coopératives et à toutes les entreprises opérant dans le secteur de commercialiser leurs produits et d’ouvrir des perspectives de partenariat avec les exposants des pays étrangers. Pour cette 7e édition, le département de l’économie sociale a opté pour un programme riche en sessions de formation sur différents thèmes liés, entre-autres, à la gouvernance et à la gestion financière et comptable des coopératives. Les formations proposées s’étendent aussi au développement durable de l’économie sociale pour sensibiliser des structures, traditionnellement tournées vers des activités à fort impact sur l’environnement.
Hajar Benezha
