Les à-côtés d’un ministre!

Peut-on se faire fort d’avoir un ministre de santé, à la hauteur de ce que le pays a fait preuve, en termes de maturité et de vaillance, durant ces temps de crise pandémique? Ce technocrate puisé, un beau matin dans le tas de compétences, érigées subitement en vogue, brillait par une fadeur sans précédent. Il fut, sans conteste, le maillon faible de la gente de l’exécutif et l’ensemble de l’escadron de la ligne-avant à enrayer la crise.

Tout au long de cette période cruciale, on n’a pas eu droit à des orties marquantes de sa part, pouvant rassurer les citoyens ou tout au moins leur expliciter les hics de l’effroi que l’endémie pouvait propager dans les foyers. Les apparitions insipides qu’il avait opérées, de temps en temps, laissaient dégager un effacement inouï, pour une mission nécessitant de la sève revigorante, à tout moment.

Charisme, où es-tu ? Ah, la belle époque où un certain Louardi, arbitrairement évincé, faisait tressaillir les vils prédateurs de la médication et écrouer le charlatanisme éhonté de Bouya Omar ! Mille castors, s’écriait Blek le roc, le fameux trappeur des bandes dessinées de l’enfance. S’il avait été toujours là, il aurait donné au secteur du punch, dès lors que celui-ci occupe, désormais, une place de choix et jouit d’un intérêt exceptionnel.

L’actuel ministre, lui, s’émoussait dans l’obsolescence, au moment où la santé se donne du lustre, à travers le fonds qu’elle s’adjuge et l’équipement dont elle se dote. Quel gâchis ! Tandis que le département «s’enrichit» à la pelle, sa tête «s’appauvrit» d’ascendant et de panache. En revanche, lui, il compense toutes ces qualités par une obsession hyper maniaque de se faire entourer vachement d’intérimaires, au sein de son département central et de limoger une multitude de cadres du secteur, dans les postes de responsabilité un peu partout dans le royaume. Un hobby revanchard qu’il arborait, pendant plus d’un an, tel l’épouvantail des champs.

Le A ce propos, il aurait juré d’écarter le dernier des mohicans de la descendance du Pr Louardi, dont le dernier en date n’est autre que Errimani chirurgien, connu pour sa grande compétence en  profession et samaestria en gestion. La santé serait donc orpheline, depuis que ces aptitudes sont mises sur l’enclume de la bêtise. La crise épidémique qui ne fait que s’intensifier, aura sans doute, rappelé que, plus particulièrement, le secteur sanitaire dans une nation constitue le fer de lance ou encore le. ETG de guerre pour sa population.

Au Maroc, on en fait dorénavant une réelle  priorité absolue. Mais, on ne pourrait nullement assurer son décollage, en installant à sa tête, un technocrate si plafonné, si réservé mais combien vindicatif que celui qui se met toujours sous la tunique de son homologue de l’intérieur ! Pendant cette période de la crise virale, Didier Raoult, microbiologiste reconnu avait lancé dans l’une de ses réflexions que «les recommandations sanitaires ne sont pas, en fait, scientifiques mais politiques».

C’est bien un décideur de la politique pour tel ou tel secteur qui met en branle les contours à adopter. Il tire ses expertises de son projet de société  de l’école politique au sein de laquelle il s’est longuement forgé. Un technocrate ne pouvait alors qu’exécuter la devise politique du «maître», dans le cadre du sillage du tracé politique général mis en fonction. Concernant notre ministre, il répond à merveille à l’adage familier de bien de chez nous : «Il n’est pas beau ni se réveille tôt!»

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