Les plages: ces bombes à retardement?

Karim Ben Amar

Depuis la levée du confinement obligatoire, les Marocains et résidents retrouvent petit à petit leurs habitudes. Les habitués des terrasses de cafés, les mordus de la course à pied et de vélo sont tous enchantés de reprendre une vie normale. Mais l’été est là, au même titre que les vacances estivales. À cet effet, l’équipe d’Al Bayane s’est rendue à la corniche de Casablanca et plus précisément sur les plages de Aïn Diab. Ces dernières sont bardées de monde, à croire que la pandémie liée au nouveau coronavirus covid-19 n’était qu’un mauvais rêve. Aucune mesure de sécurité n’est prise en compte, encore moins respectée. Reportage.

La levée du confinement obligatoire a été perçue par tous les marocains comme une délivrance. Après plus de trois mois de limitation de déplacement, marocains et résidents n’avaient qu’une envie, reprendre la vie d’antan.

Depuis la fameuse levée, les terrasses de cafés ne désemplissent pas, au même titre que les grandes artères de la capitale économique du royaume. Par ces temps de grande chaleur et de vacances estivales, les plages sont aussi très fréquentées. En famille, en couple ou entre amis, toutes les raisons sont bonnes pour aller piquer une tête.

Jusque-là, rien d’anormal me diriez-vous? Mais force est de constater que la grande majorité des amateurs de plages ne respectent aucunement les mesures de sécurité sanitaire, même pas en temps de pandémie.

Les bords de plage sont noirs de monde. Les visiteurs improvisent des matchs de football, de volley-ball ou de palette (tennis de plage). Grands et petits s’entremêlent sans le respect de la moindre mesure de sécurité sanitaire.

À quelques mètres du bord de mer, les visiteurs plantent des espèces de tentes constituées de draps et de couvertures. La distance entre elles ne dépasse pas quelques centimètres bravant ainsi tous les dangers liés à la Covid-19.

À l’heure du repas, la générosité marocaine se fait ressentir. Amis, les membres d’une même famille, où inconnus se partagent les sandwichs de poivron et d’aubergine, une délicieuse préparation que l’on retrouve sur toutes les plages du royaume. Le dessert n’est pas en reste, les pastèques enterrées au bord de mer pour qu’ils gardent leurs fraicheurs passent aussi de mains en mains défiant tous les dangers.

À l’approche de 18h, heure fatidique où tout un chacun doit quitter la plage, les «salamalek» sont monnaie courante. Entre amis, familles ou nouvelles connaissances, personne n’échappe à la poignée de main et la bise «d’au revoir».

Il est certain qu’à ce rythme là et avec cette «discipline» qui laisse à désirer, nous ne pouvons pas espérer se sortir de cette impasse et dépasser une bonne fois pour toute cette pandémie. Dès les prémices de cette crise sanitaire internationale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti le monde entier d’un risque de deuxième vague. À ce rythme là et avec cette discipline qui laisse à désirer, pouvons-nous vaincre la pandémie liée au nouveau coronavirus ? Ce n’est pas demain la veille.

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