L’état de santé de l’économie dépend de celui des PME

Un webinaire organisé à l’initiative de BritCham

L’état de santé de l’économie dépend crucialement de l’état de santé des petites et moyennes entreprises (PME), ont relevé, jeudi, les participants à un webinaire organisé à l’initiative de la Chambre de Commerce Britannique au Maroc (BritCham).

Intervenant lors de ce webinaire tenu sous le thème « Loi de Finances 2022: Un budget pour les PME? », les différents participants ont souligné l’importance de mettre en place des mesures à même de booster et renforcer les PME pour qu’elles soient plus résilientes et mieux préparées à surmonter les chocs.

Ragbi Bouameur, chef de division des études et de l’évaluation des impacts à la direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) relevant du ministère de l’économie et des Finances, a mis en avant les principales mesures de la relance économique apportées par la Loi de finances 2022 dans ce sens, notamment l’incitation à l’investissement, le renforcement du capital humain et l’appui à la production nationale.

Évoquant les actions gouvernementales relatives à l’encouragement des initiatives entrepreneuriales, M. Bouameur a cité la redynamisation du programme « Intelaka » permettant aux jeunes diplômés porteurs de projets des différentes couches sociales, aux entreprises startups innovantes, aux auto-entrepreneurs et aux petits projets d’agriculture d’accéder au financement nécessaires.

Il a aussi évoqué le lancement du programme « Al Forssa » qui envisage l’octroi de 50.000 prêts pour financer les projets des jeunes sans conditions préalables, rappelant que celui-ci porte sur un un montant de 1,25 milliard de dirham (MMDH).

M. Bouameur a également mis en exergue les actions du gouvernement quant à l’encouragement de la production nationale et la promotion de la compétitivité du label « Made in Morocco » et de la souveraineté nationale alimentaire, sanitaire et énergétique.

Il s’agit aussi de la promotion de la substitution des importations par les produits locaux dont le potentiel est estimé à plus de 42,4 MMDH via des subventions d’investissement et la réduction des droits de douanes sur les intrants, a-t-il fait observer, notant que l’incitation à la préférence nationale en matière de marchés publics à la faveur des TPME figure aussi parmi les mesures de relance du gouvernement.

De son côté, le vice-président de la Commission Fiscalité et Douane de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Abdelmejid Faiz, a relevé que l’apport de la Loi de finances 2022 a été considéré globalement comme étant satisfaisant pour le secteur privé dans sa globalité, sans distinction entre TPME ou PME.

Plusieurs propositions de la CGEM ont été retenues dans cette Loi de Finances, a-t-il dit, « ce qui nous donne beaucoup d’espoir sur la politique de relance que le gouvernement souhaite et envisage d’insuffler à notre économie ».

« Nous avons beaucoup d’espoir pour que les mesures en faveur de la relance économique, de manière générale, et en faveur de l’encouragement de la création de richesse, de l’investissement, et du développement des TPME, soient une des priorités du gouvernement sur les cinq années à venir », a-t-il déclaré.

Le vice-président de l’Union générale des entreprises et des professions (UGEP), Hicham Slimani, a, quant à lui, mis en avant l’importance des programmes « Forsa », « Intelaka » et « Awrach », relevant que ceux-ci constituent une opportunité majeure pour l’émergence de jeunes entreprises innovantes.

Il a, en revanche, pointé du doigt les problèmes du financement, du foncier et des marchés publics, notamment en matière d’accès et de délais de paiement, pour les PME, ajoutant à cela la flambée des prix que connait le monde actuellement. « Nous allons trouver de plus en plus des entreprises en difficulté en raison des hausses des prix des matières premières mais également du transport », a-t-il fait observer à cet effet.

M. Slimani a également noté que « le premier atout d’une petite entreprise c’est le prix, pas la qualité ou la renommée ». « Quand un client ou un demandeur de service choisit une TPE, c’est généralement pour le prix proposé par ces entreprises », a-t-il dit, appelant à aider davantage ces entreprises pour qu’elles puissent évoluer.
Sur fond de la crise liée à la pandémie du Covid-19 et de ses répercussions sur l’économie nationale et mondiale, et en vue d’atténuer ses effets sur plusieurs secteurs, la Loi de finances 2022 s’est fixée comme priorité la consolidation des bases de la relance de l’économie nationale.

Adopté en décembre dernier par le Parlement, le texte ambitionne de permettre aux secteurs économiques de retrouver leur dynamique, notamment le tissu des PME et ce, via l’amélioration de sa capacité d’investissement, de création d’emploi et de préservation des sources de revenu.

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