L’OCDE prévoit un choc économique en cas d’un Brexit

Selon l’OCDE, une sortie britannique de l’UE saperait instantanément la confiance et engendrerait des incertitudes qui se traduiraient par un grave choc économique négatif et affaiblirait la croissance du PIB pendant de nombreuses années.

En effet, selon le communiqué de l’Organisation, le Choc que subirait le niveau de vie équivaudrait dans les faits à un «impôt Brexit» permanent prélevé sur les ménages.

«Quitter l’Europe serait synonyme d’un impôt Brexit pour les générations à venir. Au lieu de financer des services publics, cet impôt constituerait une perte sèche dépourvue de tout bénéfice économique» a martelé le Secrétaire général de l’OCDE Angel Gurría.

Aussi, pour l’OCDE, le Royaume-Uni pâtirait de la perte du libre accès au marché unique. De plus, il se trouverait en outre confronté à de nouveaux obstacles sur nombre de marchés de pays tiers auxquels il perdrait l’accès préférentiel du fait de sa sortie de l’UE même s’il parvenait à négocier un nouvel accord commercial avec l’Europe. Aussi, les entrées de capitaux risqueraient fort d’être perturbées, avec à la clé une contraction très dommageable du déficit de la balance britannique des opérations courantes qui, à 7 % du PIB, a atteint un record.

En outre, l’OCDE alerte que cette décision de sortir de l’UE provoquerait au Royaume-Uni un grave choc économique négatif et affaiblirait la croissance du PIB pendant de nombreuses années, à hauteur d’un coût annuel par foyer de 3 200 $ en prix actuels à l’horizon 2030, voire de 5 000 $ selon le scénario le plus pessimiste de la nouvelle étude de l’OCDE.

Par ailleurs, selon cette étude, le fait de ne plus être dans l’UE pèserait encore davantage sur les échanges, l’investissement direct étranger et la productivité.

Enfin, l’OCDE estime que les effets de contraction à plus long terme font l’objet de projections sur la base de trois scénarios : optimiste, central et pessimiste. Ainsi, dans le scénario optimiste, l’impact négatif du Brexitsur le PIB avoisine 2.7 % à l’horizon 2030 ; 7.7 % dans le scénario pessimiste. Dans le scénario central, le PIB du Royaume-Uni serait inférieur de plus de 5% à celui attendu si le pays demeure dans l’UE.

Farid Mezouar

(Directeur de flm.ma)

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