L’Otan appelle à un « règlement négocié » du conflit

Afghanistan

Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a appelé mardi le président afghan Ashraf Ghani à un règlement négocié du conflit avec les talibans et a promis un soutien financier de l’Alliance.

« La situation sécuritaire en Afghanistan reste très difficile et nécessite un règlement négocié. L’Otan continuera à soutenir l’Afghanistan, notamment par un financement, une présence civile et une formation à l’étranger », a déclaré Jens Stoltenberg sur son compte Twitter après un entretien avec le président afghan.

Environ 2.500 soldats américains – et 7.000 d’autres pays – étaient présents en Afghanistan dans le cadre de la mission de l’Otan Resolute Support. Ils ont entamé leur retrait début mai.

La mission « Resolute Support » était une mission de formation des forces afghanes afin de leur permettre d’assurer la sécurité de leur pays après le départ des forces étrangères.

Jens Stoltenberg a affirmé à maintes reprises que les talibans ne pourraient obtenir la victoire par les armes, mais les forces afghanes subissent revers sur revers depuis le déclenchement en mai d’une offensive généralisée des talibans.

L’ONU craint qu’un nombre « sans précédent » de civils soient tués ou blessés en 2021 en Afghanistan en cas de poursuite des combats.

Les Occidentaux ont commencé a évacuer leurs ressortissants et s’interrogent sur le maintien d’une présence. « Il faut assurer le fonctionnement d’un hôpital et d’un aéroport si on veut maintenir un minimum de présence européenne », a expliqué à l’AFP le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d’un entretien fin mai en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Lisbonne.

Or les Américains n’ont à ce jour donné aucune indication à leurs alliés de l’Otan sur la force de protection à mettre en place pour « sécuriser » l’aéroport, les ambassades et les services du représentant de l’Otan à Kaboul, ont confirmé mardi à l’AFP des diplomates de l’Alliance. Cette force conditionne la présence de missions civiles de l’Otan et de l’UE.

Top