Naps fait du gringue aux banques?

La filiale de M2M, NAPS, société de financement agréée par Bank Al Maghrib pour la mise à disposition des citoyens de tous moyens de paiement utilisant un support électronique et leurs gestion, vient de lancer sa carte de paiement.

Il faut savoir que NAPS est la 1ère à opérer sous l’agrément de BAM en tant qu’établissement de paiement, dans le cadre de la nouvelle loi bancaire. Le projet de NAPS s’inscrit dans un large programme de dynamisation du paiement électronique et de l’inclusion financière au Maroc s’appuyant sur les nouvelles technologies et le multi canal pour l’élargissement des réseaux d’acceptations et de l’acceptabilité des différents moyens de paiement électroniques.

NAPS vise ainsi à contribuer, d’une part, à l’essor des paiements électroniques dans les commerces populaires et de proximité et d’autre part, au développement des paiements électroniques dans les services de l’administration public et des transports modernes. NAPS s’est d’abord fait connaître auprès des citoyens marocains au cours de l’opération de renouvellement des permis de conduire, à laquelle elle a participé dans le cadre du service de proximité. Aujourd’hui, l’institution est en train de passer à la vitesse supérieure en déployant pleinement son cœur de métier, celui d’émetteur de moyens de paiement, avec comme produit phare la carte de paiement.

Pas de concurrence faite aux banques, car selon le management Naps vise principalement une clientèle qui a besoin de beaucoup de proximité et de simplicité dans leurs relations avec le paiement électronique et les services e-gov.

Ni banque, ni établissement de crédit, NAPS est pourtant une institution financière agréée par la Banque centrale en tant qu’établissement de paiement.

L’enjeu pour NAPS réside principalement dans la vulgarisation des moyens de paiement électronique, notamment par l’émission et distribution de cartes de paiement et de retrait prépayées et rechargeables. En quelque sorte l’institution financière fera office d’interface, au niveau des paiements électroniques, au profit des populations qui n’ont pas accès ou ne font pas confiance aux paiements en ligne.

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Wafabail/Samir, suite du feuilleton

En janvier dernier, Wafabail avait notifié la Samir «pour non paiement des échéances depuis  5 mois». Car le tout nouveau siège situé à la Marina de Casablanca, et investi par une partie des équipes de certaines filiales de la Samir, avait en réalité été financé par Wafabail pour un montant de 235 millions de dirhams (terrain et bâtiment).  Le montant du loyer, qui s’élève à 1,2 millions de dirhams par mois, selon Médias 24, n’a don pas été versé depuis août dernier. Selon Maître Ali Kettani, la justice a prononcé la résiliation du contrat de leasing qui portait sur la location de 6000 m2 sur 9 étages, et la décision de restitution. Lundi dernier, une tentative avortée de récupération du bâtiment  a eu lieu , en présence de la force publique et d’au moins un auxiliaire de  justice, toujours selon Médias24. La Samir a argué la présence de 400 salariés pour bloquer la récupération.

 

Groupon : Un petit tour et puis s’en va ?

On le croyait complètement fini, mais queneni. Le site d’achats groupés, Groupon.ma, refait parler de lui, mais pas sûr qu’il reprenne pour autant son activité tel que développée au départ. En effet, lors de l’AGE tenue le 18  février dernier, alors que l’on pensait que Groupon avait déjà plier bagages,  les décisions suivantes ont été approuvées : «La continuation de l’exploitation de la société suite à la constatation des pertes entrainant une situation nette inférieure au ¼ du capital social ;L’augmentation de son capital par compensation de ses créances pour M MAD 3,26 pour le porter de K MAD 10 à M MAD 3,27 ; La révocation de 3 personnes de leurs fonctions de gérants ;Et, la nomination de nouveaux gérants pour une durée illimitée».  Autrement dit, la filiale du célèbre site américain n’a pas dit son dernier mot !

La semaine en bref

Le Chiffre : 60% :

C’est la part des sociétés créées en 2010 et qui sont aujourd’hui toujours en activité, selon l’étude « Inforisk Startup 2010 ». Un taux qui reste largement au-dessus du benchmark international, et qui se situe en France par exemple plutôt autour de 50%. En réalité, si la viabilité de nos entreprises semble élevée, il n’en reste pas moins que de nombreuses structures seraient dans des situations délicates. Le risque de défaillance des TPE, même après quatre années restent élevé en raison de la faiblesse de leur fond propre. La mise de départ de 45% des entreprises de l’échantillon de l’étude ont démarré avec une mise de départ inférieure à 10.000 dirhams.

Le Dixit :

«Le problème (ndlr : du marché des télécoms marocain), réside dans la baisse des investissements des opérateurs (en termes d’infrastructures). Cela est dû aux prix des données (jugés bas) qui ne permettent pas de soutenir la croissance du secteur. Le Maroc ayant basé son plan tarifaire sur la voix à un moment où le monde entier se dirige vers l’ère du data, le retour sur investissement se fait attendre. Du coup les opérateurs vont continuer à perdre de l’argent et délaisseront graduellement l’investissement», Thomas Xu , DG de Huawei Maroc.

Le Who’s Who :

Mohamed Jouahri, directeur général de Casa Event & Animation

Depuis qu’il a pris les commandes de la SDL – société de développement local-  Casa Events et Animation, il ne cesse d’élargir son champ d’intervention.  Doucement mais sûrement, cet ancien homme des médias qui a entre autres été directeur général du groupe Maroc Soir de 2006 à 2013, donne à cette SDL une autre dimension. Censée à la base prendre en charge les volets culturel et sportif de la métropole et faire la promotion de la ville à l’échelle nationale et internationale, elle se retrouve désormais en train d’élaborer une stratégie à même d’assurer la rentabilité du Complexe Mohamed V ou encore celle du complexe Al Amal. Mieux encore, désormais tous les événements organisés par les autorités publiques dans la région Casablanca Settat seront sa chasse gardée. Une montée en puissance en beauté orchestrée par ce financier qui a démarré sa carrière au Crédit du Maroc, et qui a également été membre de la FRMA et aussi en charge de la commission du sport de haut niveau et du sponsoring.

Soumayya Douieb

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