Raja : problème de gouvernance et non de coaching

Le nouvel entraîneur du Raja Casablanca, le Belge Marc Wilmots, successeur du Tunisien Lassaad Chabbi, n’arrive toujours pas à convaincre après avoir disputé 2 sorties à la tête du club avec de mauvaises prestations face à de modestes clubs de la Botola.

L’ancien mentor des Diables Rouges venait de subir sa première défaite devant l’OC Safi (1-0) après avoir arraché une victoire sans convaincre au détriment du Chabab Mohammedia (2-1).

Il s’agit là de la 2e défaite du Raja après celle concédée face à la RS Berkane (2-1) du temps de l’entraîneur tunisien. Ce qui a coûté cher au club des Verts qui reste, certes, seul à la 2e place avec 24 points en 12 matches, mais qui est désormais distancé de 8 longueurs par son voisin, le WAC, toujours leader avec 32 unités après avoir confirmé son invincibilité en dominant la RSB (2-0).

Pour le moment et après seulement une douzaine de journées de la Botola, pas moins d’une dizaine de clubs ont changé d’entraîneurs dont le RCA qui a remercié le sien en pleine saison, tout comme l’année dernière après le départ de Jamal Sellami.

Et si la récente assemblée générale du Raja avait tenu ses promesses en donnant l’exemple de l’élection d’un nouveau président et sa liste des membres du Comité, avec un programme d’avenir exposé au débat et approuvé par le Parlement des Verts, la suite n’est pas encore concrétisée, du moins pour réussir la nouvelle stratégie technique sensée apporter le plus que cherche l’équipe. Le nouveau président, Anis Mahfoud, et son comité, ont brillé, encore une fois, par le changement du commandant de leur navire, toujours en panne. Ils ont jugé utile de rénover le staff technique tout entier de l’équipe.

Le comité du Raja devait au moins attendre la trêve de la Botola, observée aujourd’hui et pour une durée de plus d’un mois, en raison de l’engagement de l’équipe nationale B en Coupe arabe, afin que le nouvel entraîneur puisse profiter de l’occasion et aborder son travail avec assez de recul et de temps.

Aussi, rien n’a été fait pour le recrutement de joueurs de valeur afin de renforcer l’équipe notamment après le départ des buteurs maisons, Ben Malongo et Soufiane Rahimi.

Le Raja qui manifeste également un manque en défense, évolue toujours dans la souffrance et on voit mal comment il pourrait continuer la course pour le titre national, Coupe du Trône, ainsi qu’en compétitions continentales, la Ligue des Champions et la Super-coupe d’Afrique.

Le nouveau technicien belge qui a, semble-t-il, plusieurs idées en tête à effectué, dès son arrivée chez les Verts, des changements dans la formation type, ce qui risque de créer des difficultés dans son coaching … Ce qui augure d’une suite de saison plus compliquée pour une équipe rajaouie appelée à honorer sa mission et à s’imposer sur plusieurs plans.

Aussi, ce nouveau coach qui a rejoint son compatriote Patrick De Wilde, directeur technique, en attendant l’éventuelle arrivée de deux assistants belges de son choix, aura des défis majeurs qui l’attendent aux commandes des Aigles Verts toujours en pleine reconstruction.  

Maintenant, ce qui est fait est fait. Marc Wilmots devra rapidement répondre aux exigences d’une équipe, techniquement instable, mais surtout aux attentes des supporters très exigeants notamment pour la Ligue des champions et la Super-coupe qui constituent l’objectif numéro 1. Cela sans oublier la réaction des Verts qui devront également jouer pour les compétitions nationales, Botola et Coupe.

Du pain sur la planche donc pour le Belge et son staff qui sont, tout d’abord,  appelés à corriger certaines failles au sein de l’équipe dont la réinstallation de la discipline chez les joueurs. La réalisation d’un parfait équilibre entre les joueurs formés au club et ceux qui seront recrutés lors du prochain mercato. Cela dans l’espoir de joindre l’utile à l’agréable à travers le ralliement des résultats à la manière et au style de jeu.

Et si jamais rien ne sera réalisé dans ce sens, le Raja continuerait sur son passage à vide et la responsabilité ne pourrait être incombée qu’à ces nouveaux dirigeants qui sont tombés dans les mêmes critiques divulguées, hier, à leurs homologues ayant quitté les lieux mais avec les honneurs, 2 sacres en poches, les Coupes d’Afrique et Arabe, ainsi qu’une place de vice-champion du Maroc. Le tout a été réalisé avec les moyens de bord pour sauver l’équipe et anéantir la crise financière dont souffrait le club depuis fort longtemps. Les dirigeants d’aujourd’hui devront tout simplement s’y inspirer. Car le problème des Verts n’est pas technique, il réside dans la gouvernance plutôt que dans le coaching…

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