Point de vue
Par Mohammed Tafraouti
Le septième art joue un rôle essentiel en tant que composante majeure du secteur culturel. Il a le pouvoir de rassembler des personnes de tous âges et de toutes catégories sociales et contribue fortement à la formation des valeurs et des modèles sociaux.
Les films possèdent une portée mondiale qui dépasse les frontières géographiques et culturelles. Un bon film environnemental peut éveiller les consciences à travers le monde et renforcer la responsabilité collective envers notre planète. Cette couverture globale est indispensable pour résoudre les problématiques environnementales qui dépassent les frontières nationales.
Ainsi, l’importance du passage vers la durabilité environnementale peut être mise en avant à travers des dynamiques créatives, le choix des films, leur discussion, ainsi que d’autres manifestations culturelles. La création cinématographique a d’ailleurs largement contribué à enrichir le débat sur le climat et la protection de l’environnement.
À travers ses éditions successives, le Festival International du Film de l’Environnement de Chefchaouen s’est imposé comme une plateforme incontournable, offrant une programmation riche et engagée. Il a dynamisé la scène cinématographique environnementale aux niveaux national, arabe et international, affirmant sa position grâce à des efforts constants et soutenus.
Le festival n’a cessé d’évoluer et a célébré en 2024 sa treizième édition. Chaque édition apporte une touche nouvelle et une énergie particulière qui renforcent le mouvement environnemental national, depuis le cœur des majestueuses montagnes du Rif et la grandeur de la ville bleue de Chefchaouen. Ce festival est devenu une référence en matière de cinéma environnemental, méritant une attention particulière de la part des institutions partenaires et des bénéficiaires de son rayonnement culturel, éducatif, politique, social, environnemental et touristique.
Les films ont une capacité unique à éveiller les émotions et à provoquer un impact profond sur le spectateur. Les problématiques environnementales peuvent sembler abstraites ou lointaines, ce qui complique leur appropriation par le grand public. Cependant, un film bien construit peut combler cet écart en associant des récits personnels, des images captivantes et une musique poignante. L’engagement émotionnel est un puissant moteur d’empathie qui pousse les individus à s’intéresser aux questions environnementales qui, autrement, ne leur paraîtraient pas prioritaires. C’est là tout l’intérêt du festival, qui défend des causes écologiques avec une approche à la fois émotive et esthétique.
L’Association Talassemtane pour l’Environnement et le Développement, à travers son festival annuel, a choisi d’exploiter le cinéma comme un vecteur de transmission de ses principes et de sa conviction en la justice environnementale. Le festival de Chefchaouen est ainsi devenu un rendez-vous incontournable pour les créateurs du monde entier. Grâce à son charme unique et à son engagement profond pour la préservation de l’environnement, cette petite ville a su attirer des participants de renom, transformant le festival en une véritable ruche d’échanges et de créativité, un pont entre les cultures et les nations.
Mais l’événement ne se limite pas à la simple projection de films. Il met un accent particulier sur la sensibilisation des jeunes en intégrant les élèves des établissements scolaires de tout le Maroc. Cette approche vise à ancrer la culture de la créativité et l’engagement écologique chez les nouvelles générations. De plus, en facilitant les conditions de participation au concours dédié aux jeunes, le festival encourage les talents émergents à produire davantage de films environnementaux. L’objectif est de diffuser la connaissance et de renforcer la conscience écologique, dans l’espoir d’induire un changement positif.
Parmi les initiatives remarquables des éditions précédentes, on peut citer l’interdiction totale du plastique pendant les festivités, la mise à disposition d’alternatives écologiques et la nomination d’ambassadeurs de l’environnement à chaque édition. Ces ambassadeurs sont accompagnés pour intégrer des critères environnementaux dans leurs projets cinématographiques. De plus, l’organisation du festival a tissé un réseau de cinéastes engagés qui ont rejoint le Club Planétaire pour la Préservation de l’Environnement, avec une conviction et un engagement forts.
À l’aube de sa quatorzième édition en 2025, le public attend avec impatience cette nouvelle édition, portée par de grandes espérances et des ambitions renouvelées. On espère découvrir de nouvelles créations cinématographiques engagées qui mettront en lumière les enjeux écologiques actuels et contribueront à l’éveil des consciences à l’échelle mondiale.
« Unis pour l’environnement… Sauvons notre planète ! »