Le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, et le sélectionneur national des Lions de l’Atlas, Hervé Renard, ont saisi l’occasion d’une cérémonie organisée en l’honneur des médias nationaux, la semaine dernière, pour parler de l’avenir de l’équipe du Maroc notamment en Coupe d’Afrique (CAN 2019). Surtout que l’enjeu est de taille, maintenant, que le Maroc est en pole position pour organiser la compétition après la décision de la CAF d’éloigner le Cameroun.
Fawzi Lekjaa qui a axé son intervention sur l’importance de la régularité des résultats pour rendre le football national attractif et plus respecté, a fait savoir que l’objectif primordial pouir les Lions de l’Atlas est de remporter la CAN. Un titre que tout le monde a pratiquement oublié depuis la gloire de 1976 en Ethiopie, quand Baba est ses coéquipiers sont allés gagner l’unique titre africain du palmarès du Maroc.
En se montrant aujourd’hui confiant quant aux capacités de la jeune génération des Lions, à son acharnement et à sa rigueur, le président de la FRMF a appelé tout le monde à soutenir ce groupe à travers une critique constructive et une volonté de partage et d’estime à toutes les composantes de l’équipe nationale, plus particulièrement au sélectionneur Hervé Renard. Ce dernier, s’est fixé, comme objectif suprême, la prochaine CAN tout en affirmant que le titre continental demeure la seule manière d’entériner tous les bons résultats atteints par le Maroc lors des dernières échéances. Confiant quant aux chances de l’équipe nationale qui dispose d’une belle ossature pouvant aller loin, Renard a fait savoir que la porte sera toujours ouvertes aux nouvelles révélations qui auront une plus-value à apporter. Que ce soit pour les professionnels d’Europe qu’il a toujours favorisés ou les joueurs locaux du championnat national mettant en avant les performances du WAC qui avait remporté la Ligue des Champions d’Afrique en 2017, et celle de son rival, le Raja, auteur d’une brillante prestation en Coupe de la CAF 2018 qu’il venait de remporter au détriment de l’AS Vita Club à Kinshasa.
Mais, malheureusement, Renard ne tient souvent ses paroles. Car jusqu’à maintenant, les « Botolistes » ne sont pas convoqués et seuls les « Pros » constituent la part du Lion dans son effectif et dans l’équipe type alignée en officiel ou en amical.
Plusieurs mesures devront être prises pour que le Maroc puisse avoir une équipe nationale à la hauteur, capable de rivaliser avec les grands que ce soit en Afrique, en Europe ou ailleurs. A commencer par le choix des joueurs avec un quota d’au moins 30 % réservé aux locaux. Pour ce, il faut commencer bien sûr par soigner l’image de la Botola Pro pour la rendre plus compétitive et plus attractive. Ce qui est de nature à motiver les joueurs pour fournir plus d’effort, évoluer, progresser, donner le meilleur d’eux-mêmes…
Aussi l’ajustement des primes réservées par la FRMF au champion du Maroc et au vainqueur de la Coupe du Trône ainsi que les autres clubs du podium et les joueurs brillants… Ce sont là quelques mesures à prendre pour rendre notre championnat national plus fort et renforcer notre équipe nationale par des joueurs plus compétitifs et plus aguerris. On donne ici deux meilleurs exemples : le premier en 1976 quand l’équipe du Maroc avait gagné le seul titre en CAN avec seulement des joueurs du championnat national. Le second quand les Lions de l’Atlas avaient réalisé la première qualification historique au 2e tour du Mondial 1986 au Mexique avec un effectif de plus de 90 % de «botolistes».
On donne un autre exemple relevant cette fois de l’Egypte qui détient le record des titres remportés en CAN (7 trophées sur 22 participations en 31 éditions) et qui a toujours compté sur ses joueurs locaux.