La dynamique ascendante, qui marque la dernière ligne droite du congrès national du PPS, ne cesse de se faire valoir, dans nombre de régions du pays. La direction du parti se rend, tambours battants, dans les provinces pour superviser les travaux des assises et faire élire, conformément aux dispositions organisationnelles conclues, les délégués et les proposés au comité central.
La cadence de toutes ces tâches s’accentue à mesure qu’on avance dans le temps afin que toutes les échéances soient achevées avant le rendez-vous attendu. En parallèle, l’échange autour des thèses, joliment concentrées dans une plaquette mise à la disposition des sections et des secteurs, à grande échelle, s’enclenche à bâtons rompus, en vue de se lancer dans un débat idéel et programmatique inhérent aux faits politique, socioéconomique, sociétal, culturel, écologique…dans les contextes aussi bien interne qu’externe.
Les préparatifs vont alors bon train, dans la concorde et la communion, en dépit de quelques chahuts insignifiants qui s’élèvent par-ci, par-là, sans réel effet déstabilisateur sur la marche du processus préparatoire de ce grand événement. Assurément, un parti comme le PPS qui a fort gagné en maturité, durant de longues décennies de combat, finit par se forger et s’immuniser contre toute incursion malveillante, de par son attachement au principe de rigueur et à sa ferme autonomie décisionnelle. Les documents du congrès dont il s’est fait soigneusement doté, depuis déjà quelque temps et qu’il fait circuler dans les locaux du parti comme dans les lieux publics, alimentent les discussions libres, à travers une ossature globale qui se veut à la fois dépositaire des fondamentaux identitaires et détentrice des soucis novateurs pour le triomphe des causes suprêmes de la Nation et du Peuple.
C’est tout à fait naturel que le PPS, en tant qu’entité respectueuse de son legs historique et de son engagement avéré, se conduise aujourd’hui, comme hier et demain sans nul doute, avec la même vitalité inventive et surtout avec la même détermination offensive de dire ce qui va et ce qui ne va pas dans notre pays. Sans jamais faillir à son approche responsable qui a constamment fait de lui une voix sérieuse largement écoutée, ni recourir aux surenchères démagogiques et aventurières, il crève l’abcès avec toute la mesure qui est sienne, mais également émet les alternatives palliatives qu’il est allé puiser dans son répertoire décennal singulier et de haute facture humaniste.
En fait, le congrès national du PPS a toujours été, non pas une simple date statutaire qui revient tous les quatre ans, mais un événement de notoriété nationale que tout le monde attend, car, il faut bien le reconnaître non sans fierté, ses résolutions, pétries de réalisme et de sérieux, ne sont jamais passées inaperçues, aussi bien au niveau des hautes sphères qu’au niveau des élites politiques et intellectuelles. On se rappellera à cet égard, les propos élogieux de feu Abderrahim Bouabid, secrétaire général de l’USFP, lors du troisième congrès national du PPS, lorsqu’il avait pris la parole pour dire en public : «Nous attendons avec impatience les conclusions de votre congrès pour pouvoir s’en inspirer dans notre propre analyse !». Ce n’était pas n’importe qui, ce grand regretté de l’histoire progressiste marocaine!