SAMIR : les conditions de la reprise

Après plus d’un mois écoulé depuis la décision du tribunal de Commerce de Casablanca de mettre la Samir en liquidation judiciaire, le syndic judiciaire désigné pour la raffinerie de Mohammédia vient de publier un communiqué dans lequel il décrit les différentes étapes parcourues depuis le 21 mars dernier. Le syndic semble agir de manière très technocratique et des actions sont faites dans le sens d’un éventuel redémarrage de l’outil de production!

La reprise de l’activité de la Samir serait-elle au rendez-vous dans les délais impartis ?  Certes ce serait idéal mais beaucoup de chemins restent à parcourir.  Le communiqué publié le 26 avril par le Syndic judiciaire de la société retrace un peu les différentes étapes réalisées depuis l’annonce de la décision de liquidation judiciaire de  la seule raffinerie du pays et la continuation de son activité pendant une période de  trois mois.  Le syndic en question souligne dans le communiqué que toutes les démarches nécessaires aussi bien en interne qu’en externe sont en cours pour pouvoir garantir un redémarrage de l’activité de raffinage dans les meilleurs délais. Ainsi, au niveau technique, une série de réunion a été tenue avec les directions concernées et les sous-traitants nationaux et internationaux pour pouvoir mettre un plan de redémarrage de l’activité. Le syndic rappelle que les partenaires sociaux ont été associés à ce plan et l’ont soutenu pleinement. Aussi pour assurer l’approvisionnement du site de production en matières  premières, des contacts sont toujours en cours avec les traders, Marsa Maroc, ONP et les différents fournisseurs.

Sur le plan financier, des consultations sont engagées avec la direction de la douane, les banques et les autres prestataires concernés.  Par ailleurs, sur le volet juridique, la Samir a obtenu la levée des ADT de la douane et une bonne partie des saisies conservatoires auprès du tribunal de Commerce de Casablanca.  Aussi pour plus de visibilité, la société compte publier les résultats financiers et consolider d’ici à la fin du mois de mai 2016.

Y a-t-il des contacts avec d’éventuels repreneurs ? La question reste posée et aucune information n’en filtre à ce jour sur le ou les prochains sauveteurs de la société ni à quelles conditions la cession serait faite ! En attendant l’appel fixé pour le 4 mai prochain, les détails techniques et les conditions financières seront bien ficelés.

Fairouz El Mouden

Top