Saoudi El Amalki
Les médecins internes d’Agadir observent une série de mouvements protestataires afin de dissuader l’administration à sortir de son indifférence envers leurs requêtes légitimes à satisfaire.
Depuis deux ans, les plaignants du CHU endurent le calvaire des conditions indécentes dans lesquelles ils évoluent dans leur mission, en l’absence des droits les plus élémentaires. Le discours de fuite en avant à proscrire dont font montre les décideurs ne saurait les induire en erreur, puisque le droit de la couverture sanitaire, ainsi que celui de la restauration et du logement sont usurpés, en dépit de leur insistance constante, sans parler de leur salaire dérisoire.
On rappellera que le médecin résident avait accepté de se mettre au service aux urgences du centre hospitalier régional Hassan II afin de combler les insuffisances malgré l’inadéquation à leur spécialité, tout en contribuant efficacement à l’endiguement de la Covid 19.
Le processus de sit-in qu’il mène aujourd’hui contre cet état inconvenant auquel il est soumis est dicté à fortiori, par le fait que sa formation médicale s’estompe dans une structure hospitalière sous-équipé, non habilité à former un cadre spécialisé, en attendant la fonctionnalité du CHU, toujours en chantier.
D’autant plus que le médecin interne ne perçoit pas de volonté réelle à l’horizon quant à la solubilité de leur problématique ayant trait à la formation médicale au terme de laquelle le médecin et le citoyen seraient victimes. Le comble c’est qu’on recrute des contingents surabondants de médecins, alors que la disponibilité des structures d’accueil fait défaut, révélant que le seul souci des responsables réside en la multiplicité des médecins spécialisés au détriment de la qualité de formation.
Aujourd’hui, on cherche à endosser les incidences de la profession au médecin, alors qu’il s’agit de l’échec de la politique publique. Au lieu de s’atteler à traiter les problèmes de l’exiguïté des espaces des essais hospitaliers et leur habilitation, de la carence des équipements de santé, de la pénurie du budget consacré à la formation, et de réduction des enseignants encadrants à saluer pour leurs efforts louables…, les décideurs exercent leur autorité d’oppression sur le médecin à opter pour la spécialité lui convenant, en nette transgression des antérieures entre le département de la Santé et la commission nationale des médecins internes et résidents.
A cet égard, ils dénoncent énergiquement cette attitude ostentatoire de l’administration, tout en l’appelant au respect du contenu du procès-verbal d’accord 2011 entre le ministère de tutelle et les médecins internes qui stipule le droit de choix de la spécialité.