Un danger public à Drâa Tafilalet!

Devant une large assistance, composée de cadres et de compétences de la région, de présidents des communes, de la société civile, des supports de médias…, le groupe des 24 de l’opposition du conseil régional de Dràa Tafilalet, à tenu un rassemblement grandiose, samedi dernier à l’hôtel de ville d’Errachidia.

Sous la thématique centrale : «Parcours de développement de la région de Draa Tafilalet : réalité et défis !», cette rencontre était placée sous le signe d’une réaction commune des composantes de la région. D’innombrables infractions ont été évoquées, tour à tour, preuve à l’appui, par les membres du bureau et les conseillers, d’un ton protestataire véhément à retenir en haleine la salle archi-comble.

C’est un réel réquisitoire qui a été intenté à l’encontre de la présidence du conseil, en cette audience surchauffée. Jamais un tel procès n’a été dressé en séance solennelle, sous les acclamations nourries du public, en net accord avec les chefs d’accusation présentés par les contestataires. Pendant plus de quatre heures, les récriminations fusaient de toutes parts.

Les uns accusent la présidence de faillir à ses engagements, en violant les lois et procédures en vigueur, d’autres réprouvent son acte unilatéral. Et ce n’est nullement les exemples de cette conduite déficitaire qui manquent au sein d’une institution régie par la constitution du royaume. On est allé encore plus loin en cette «motion de censure», en citant des  malversations qui se comptent par millions de dirhams ou encore d’abus de gaspillage des deniers publics. Les cas de l’acquisition de pas moins de 150 véhicules destinés au transport scolaire, pour un coût de six milliards de centimes ou l’affaire de l’achat des dattes périmées, entre autres, en sont des illustrations irréfutables.

«Le président a perdu sa majorité et c’est bien lui qui avait faussé compagnie et se doit d’assumer ses responsabilités face à cette situation d’impasse dans laquelle se trouve actuellement le conseil régional, car personne ne devrait continuer à cautionner ce comportement relevant de l’absurde!», disait un intervenant parmi les réfractaires. Il est rappeler que la dernière session du conseil s’est soldé par le refus pur et simple du compte administrative, jetant ainsi les intérêts de la région fragilisée par les affres de la privation, dans un triste de cycle de tourmente.

Le plus tragique dans ce grief, de plus en plus périlleux, c’est que toute la région est sous tension et s’apprête à réagir violemment dans la rue pour rompre cette hémorragie désolante. Un gros problème d’insécurité publique s’impose donc pour une Autorité centrale léthargique qui tarde à intervenir afin de remédier à cette affaire qui semble avoir l’air de traînée de poudre menaçante. Les prémices de ce constat qui circule rapidement dans les parages ne font aucun doute à ce propos. Une sonnette d’alarme qui, sans doute, aurait alerté les décideurs de tutelle pour crever l’abcès.

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