À maintes reprises, on avait évoqué la série de caprices du président de Drâa Tafilalet. On se désolera auprès des lecteurs d’avoir trop lassé leur attention de cette multitude de grabuges. Mais, le devoir de dénoncer interpelle, à chaque fois. Cette fois encore, lors de la session extraordinaire du conseil régional, le président s’est montré, une fois n’est pas coutume, complètement vide de bon sens.
Tout d’abord, il s’en prenait au public qu’il accusait de s’être «payé» par l’opposition pour se présenter dans la salle en supporters. Ensuite, il en voulait aux membres réfractaires, les taxant d’incultes, en cours de connaissances. A le voir tirer sur tout ce qui bouge, le président donne bien l’impression d’un serpent étêté dont la queue se tortille aux derniers soupirs.
On rappellera qu’il avait cumulé, en vrac, des gabegies qui finalement, ont fait fuir sa majorité pour se retrouver solidaire avec son groupe, en plus d’un opportuniste, ne dépassant guère les douze membres. Durant plus de trois ans, il avait persisté de garder la commission financière sans président, avec préméditation, alors que le conseil avait voté à l’unanimité, de l’attribuer à l’opposition comme le stipule le règlement en vigueur.
Depuis, ladite commission est constamment gérée par deux membres de sa propre obédience politique. Comment le conseil se permettrait-il de valider un bilan financier dont les auteurs ne sont pas habilités à le faire ? D’autre part, le président n’a guère pris la peine de convoquer les membres du bureau pour examiner le budget, ce qui avait enfreint systématiquement la loi, à l’image de ses actes relatifs à l’appui des associations dont le dossier n’a nullement été présenté, de prime abord, à la commission spécifique.
Dans le même ordre d’idées, on reprochera au président de s’abstenir à présenter des justificatifs des dépenses de budget afin de prendre connaissance de son sort. D’autant plus que tout le monde est persuadé que le budget en possession du président, sans aucune approche inclusive, ne mène point à aucun développement, se référant aux rapports communs des ministères de l’Intérieur et des finances, notamment les fameux 64 points et le dossier du transport scolaire, ainsi que celui des structures associatives…
Par ailleurs, on se demandera pourquoi le président s’est acharné à ne pas faire élire le poste vacant de vice-président et de président de la commission financière, sinon de faire usage de deux cartes par le biais desquelles, il ne cesse de faire chanter les prétendants. Enfin, on déplorera le fait qu’il fait tomber à l’eau les intérêts voire les droits des populations de la région de Drâa Tafilalet, par le report répétitif et artificiel des sessions pour des raisons anodines.
Après maints avortements, la dernière s’est soldée parla mise à l’échec de l’adoption du budget unilatéral et, en conséquence, le blocage et la privation soumis à une région orpheline d’un gestionnaire susceptible de combler ses attentes et aspirations. Il aura assumé ses responsabilités, car l’opposition ne saurait cautionner un budget monté à son bon vouloir, sans faire participer la majorité du conseil lors de son élaboration.