Une œuvre poétique et littéraire traversant les temps et les générations

La Maison Russe à Rabat célèbre le 225 e anniversaire de Alexandre Pouchkine

Mohamed Nait Youssef

À  l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), une soirée poétique et artistique célébrant le 225  e anniversaire du dramaturge, romancier, poète, Alexandre Pouchkine, a été organisée, jeudi 6 juin 2024, par le Centre Russe de la Science et de la Culture «Maison Russe à Rabat».

Un temps  littéraire fort, les amoureux de la force du verbe et la beauté de la parole  ont été au rendez-vous avec un récital de poésie mettant à l’honneur la richesse et la profondeur de l’œuvre poétique du fondateur de la littérature russe moderne au XIXe siècle, Pouchkine. «Aujourd’hui nous célébrons le 225 e anniversaire de Alexandre Sergueïevitch Pouchkine, le grand poète, dramaturge qui a jeté les bases du mouvement réaliste russe en littérature, mais aussi critique littéraire, fondateur de la langue littéraire russe, journaliste, éditeur, grand classique russe et grand patriote de son pays», c’est avec ces mots que Sen Alexander , directeur du Centre Russe de la Science et de la Culture, a ouvert le bal de la soirée.

Une œuvre singulière traversant les époques…

Pouchkine a marqué son siècle, son œuvre singulière a traversé les temps et les générations. Né en 1799, ce génie littéraire  a signé des poèmes immortels tels que «À un ami poète», «Ode à la Liberté» ou encore «La Fontaine de Bakhtchissaraï». En effet, ces grandes œuvres, entre autres,  «Boris Godounov» et «Eugène Onéguine» continuent de fasciner les mordus de la littérature russe.

«Tout au long de cette période, l’œuvre de Pouchkine  constitue une perle inestimable de la littérature russe et mondiale. Ses œuvres, traduites dans la plupart des langues du monde, ne laissent indifférents ni les adultes ni les enfants. Ses poèmes sont lus et récités, mais aussi étudiés dans les quatre coins de la planète.  Sa contribution est importante pour la littérature.», a révélé Sen Alexander. Par ailleurs, le 6 juin fut ainsi une date importante  pour le milieu littéraire russe et mondial  en fêtant à la fois  la Journée internationale de la langue russe et le 225e anniversaire de la naissance de Pouchkine.

«Les réalisations internationalement reconnues de la culture et de la science russes ont été créées dans la langue maternelle d’Alexandre Pouchkine et Léon Tolstoï, Fiodor Dostoïevski et Ivan Tourgueniev. Il est difficile de surestimer le rôle de la langue russe comme moyen de communication interethnique et internationale : elle est aujourd’hui parlée par plus de 250 millions de personnes sur la planète. Sa pertinence est confirmée par l’utilisation généralisée de diverses structures multilatérales comme la langue officielle ou de travail.

La Journée de la langue russe est inscrite au calendrier international des dates importantes de l’ONU dans le cadre du programme de développement du multilinguisme et de la diversité culturelle.», a souligné  le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov dans son mot de félicitations, à l’occasion de la Journée de la langue russe.

De son côté, Abdellatif Mounchid, professeur à  l’université Mohammed V de Rabat a mis l’accent sur le parcours et  la vie poétique et littéraire de Pouchkine. «Au Maroc, les gens connaissent surtout les pionniers de la littérature russe Dostoïevski, Tolstoï, mais Alexandre Pouchkine reste peu connu. Pendant les années 20 et 30 du 19e siècle, il  a dominé la littérature russe  en méritant l’appellation du prince des poètes russes», a-t-il expliqué.

De la poésie lue et chantée…

Les poèmes de Pouchkine lus en arabe, amazighe, français et espagnol,  par les voix de Meryem El Houari, vainqueur du concours national marocain de la langue russe, Rayan  Boujendar ,  vainqueur du concours des récitants de poésie de Pouchkine , Aboulkacem Afoulay,  , Faima El Abdi, Faiza Hammadi, Rahel Khalid et  Dorhmi Abdelati ont raisonné dans la grande salle de l’IRCAM.

La musique n’était pas en reste de la soirée. En effet les voix majestueuses de Ekaterina Reynal et Maya Belghiti Alaoui, accompagnées au piano de Victoria El Asbat,  ont poétisé la rencontre en  interprétant  plusieurs textes les plus connus sur les poèmes de Pouchkine, entre autres, Mihail Glinka – «Ne chante pas la belle devant moi», Аlexandre Dargomizhskiy – «Jeune homme et fille», Mihail Glinka – «Je me souviens d’un instant merveilleux», Cesar Kui «Statue de Tsarskoïe Selo»,  Nikolay Rimskiy-Korsakov  «Les nuages se raréfient».

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