Les réanimateurs du privé prêtent main forte au secteur public

Dans le combat quotidien contre la pandémie

Des médecins réanimateurs volontaires du secteur privé de Casablanca prêtent main forte, depuis plusieurs jours, à leurs confrères du public du Centre Hospitalier universitaire Ibn Rochd, dans le combat quotidien contre la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).

Ces volontaires, dont le nombre va crescendo parmi lesquels certains sont à pied d’œuvre depuis le début de la semaine, viennent ainsi renforcer l’effectif des hommes et femmes en première ligne du front dans ce combat, a expliqué à la MAP le Professeur Mohamed Benaguida qui exerce dans le secteur privé.

«Dans le cadre de solidarité et de mobilisation de toutes les énergies des secteurs public, privé et militaire, un groupe de médecins s’est ainsi porté volontaire pour appuyer ceux déjà à l’œuvre depuis les premiers cas de cette épidémie», a assuré ce spécialiste en anesthésie réanimation.

Non seulement, «ce soutien va aussi nous permettre de se familiariser avec les techniques de soins car la manière de traiter les malades du Coronavirus est différente des habitudes de traitement des autres malades en réanimation et ce, dans la mesure où il faut, à la fois, traiter les malades et protéger tous les membres des équipes avec un habillement spécial un peu contraignant et une organisation particulière», a-t-il soutenu.

Un nouveau groupe de volontaires a assisté, ce samedi, à une formation au sein dudit service de réanimation du CHU, a ajouté le Professeur, relevant que les demandes de volontaires continuent d’affluer.

«A partir de la semaine, d’autres équipes du secteur privé vont s’adjoindre aux collègues de celui public afin de prodiguer les soins, d’assurer les gardes et seront présents en permanence avec des tranches horaires adaptées et de manière continue», a affirmé le Pr Benaguida.

Pour le chef du service de réanimation du CHU, le Pr Lahoucine Barrou, ces apport et soutien de spécialistes du secteur privé ayant déjà de l’expérience pour nous aider dans les différents services sont des plus bénéfiques dans cette lutte.

En plus des médecins résidents et des internes, qui sont encore en cours de formation, ces spécialistes du privé déjà à l’œuvre au sein du service, vont ainsi acquérir de l’expérience notamment sur la prise en charge de ces malades et leur traitement.

Et surtout «quand la capacité de l’hôpital sera dépassée, ils seront à même de développer d’autres unités aussi bien au niveau des hôpitaux régionaux que du secteur privé», a-t-il fait savoir, «tout en espérant ne pas en arriver là».

L’objectif est de «renforcer les capacités litières et d’accueil optimale pour soigner les malades dans ce service dédié à ceux en état grave, qui compte dix malades sur une capacité de douze lits et dont l’état est en amélioration.

Deux, n’étant plus sous assistance respiratoire, devront «quitter la réanimation aujourd’hui même et seront placés, quelques jours, en soins intensifs avant de rentrer chez eux».

Ces résultats confortent le personnel soignant et boostent leur mental pour persévérer dans leur abnégation et efforts inlassables, jour et nuit, en vue de guérir les personnes infectées du Covid-19 et dont le nombre en état grave reste réduit et maîtrisable avec seulement trois admis en réanimation la veille, a estimé le chef du service.

Réitérant un vibrant appel au respect strict des conditions d’isolement sanitaire, tant à domicile qu’à l’extérieur, pour éviter la propagation du virus, le Pr Barrou s’est félicité que le Maroc ait pris les devants et ait été plus rapide à prendre une série de mesures drastiques pour lutter contre le covid-19.

Il a invité les citoyens à patienter dans cet état d’urgence sanitaire, à se protéger et à protéger les autres, pour casser la courbe de l’épidémie.

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