Gilets-jaunes
L’anarchie des faux-gardiens et des gardiens de voitures ne cessent de prendre de l’ampleur dans la ville de Casablanca. Quelles mesures faut-il mettre en place afin de lutter contre ce phénomène ? Mohammed Bourrahim, vice-président du conseil de la ville de Casablanca, intervient.
Aya Lankaoui
A Casablanca, il suffit d’acheter un gilet jaune à 10 dirhams pour gagner 500dhs par jour. La plupart des personnes vivant à Casablanca ont certainement subi l’anarchie des gardiens et faux-gardiens de voiture. Le dilemme des gilets jaunes ne cesse de se creuser.
Cela a poussé les habitants de la métropole à rompre leur silence. Sur Facebook, un groupe public, sous le nom de « Boycott moul gilet » a été créé dans ce sens, où les citadins partagent leurs expériences à l’égard des gardiens et faux-gardiens afin de lutter contre ce fléau.
A cet effet, l’opinion publique a servi de ligne rouge à la rédaction Al Bayane afin de sonder la situation de très près. Mohammed, casablancais partage son expérience ; « on a tous le droit de stationnement, comme on a le droit de rouler ! D’après ce que je constate, ce phénomène est dû à l’exode rural. Ces faux-gardiens provoquent un gigantesque chaos. Même en cas d’accident, le gardien n’assure rien », déclare notre interlocuteur.
« Les faux-gardiens profitent de l’absence de contrôle. Tu t’arrêtes 2 minutes pour acheter une baguette à 1,20Dh, elle te revient à 5,20Dh. Il faut que les responsables tiennent les choses en compte », ajoute-t-il.
Dans le même ordre d’idées, le vice-président du conseil de la ville de Casablanca, Mohammed Bourrahim, révèle dans une déclaration à la rédaction les tarifs du stationnement fixés par le conseil de la ville de Casablanca, et les mesures prises par la commune pour faire face à ce phénomène.
« Les tarifs du stationnement dans la ville économique sont en fonction de l’arrêté communal de la ville. Il y a trois types de stationnement : le premier type est géré par les horodateurs, où les tarifs du stationnement sont fixés à 2 dirhams par heure. Le deuxième type de stationnement est géré par les gardiens où les tarifs du stationnement sont fixés à 3 dirhams pour la journée. Puis le troisième type du stationnement dans les parkings en ouvrage gérés par Casa Environnement où les tarifs sont fixés selon les tranches d’horaires », annonce-t-il.
Quant aux réclamations relatives au cas d’infractions, le vice-président du conseil de la ville affirme que « la police administrative communale émet des PV en cas d’infractions et entreprend des poursuites légales des contrevenants, afin de traiter les plaintes des citoyens. Que ce soit contre les gardiens de voitures qui ne respectent pas la réglementation, ou contre l’anarchie des faux-gardiens », annonce-t-il.
Par ailleurs, le conseil de la ville accorde les autorisations de gardiennage en fonction d’un certain nombre d’investigations rapportées par les autorités publiques sur la base de la demande des présidents de chaque arrondissement.
« Il y a des mesures et des critères pour accorder ces autorisations, soumises à un grand problème social. Tous ces gardiens, que l’on admette, ces autorisations sont des cas sociaux, défavorisés, sans vie socio-économique. On a également un schéma du stationnement qui, en avait été voté par le conseil de la ville, englobant plusieurs zones et méthodes », conclut Mohammed Bourrahim.
Pour ce faire, le vice-président du conseil de la ville invite tout citoyen victime de ce phénomène à ne pas hésiter à réclamer auprès du site de la commune « https://www.casablancacity.ma/fr/cirm », pour que les services de la commune fassent le nécessaire.