«storytelling»
Par: Samia Boufous (MAP)
Donner libre cours à sa créativité et raconter des histoires à des fins de communication, tel est le principe du « storytelling » en Marketing. Cette pratique, qui fait appel à l’émotion pour mobiliser l’auditeur vers un but prédéfini, est de plus en plus en vogue auprès des entreprises et des marques marocaines.
Perçue comme une clé de voûte du Marketing, cette pratique incontournable mise sur un ensemble de techniques narratives à même d’éveiller l’émotion, favoriser la mémorisation et capter l’attention des clients potentiels en plus d’élever la marque à un rang de mythe, en utilisant des histoires réelles relatives à la création de l’entreprise en question ou des histoires imaginaires liées au produit.
Amener l’image d’un produit vers plus de proximité avec sa cible et lui offrir de la valeur ajoutée est l’objectif derrière l’utilisation de cet outil de communication narrative qui peut être exploité de manière permanente pour l’image d’une marque, mais aussi ponctuellement pour appuyer n’importe quelle campagne publicitaire, a indiqué dans une déclaration à la MAP, Kenza Mimouni, marketeuse et entrepreneuse basée à Paris.
A l’ère d’une génération qui a grandi avec internet, les acheteurs ne sont plus aussi sensibles comme jadis à la publicité, mais cherchent plutôt de l’authenticité auprès des marques, a-t-elle fait observer, notant que c’est un peu pour ça que le storytelling est considéré comme un outil parfaitement efficace, dans la mesure où il permet à l’entreprise ou la marque de se démarquer de la concurrence, surtout quand l’histoire est assez originale et inspirante et loin de toute communication « narcissique ou indigeste ».
Mme Mimouni souligne, par ailleurs, l’impératif d’étudier à l’avance son storytelling en s’attardant sur les petits détails et le mettre en place de façon stratégique et méthodique pour éviter tout faux pas susceptible d’avoir des conséquences catastrophiques sur l’image de marque de l’entreprise.
Responsable e-commerce dans une agence digitale à Kénitra, Mehdi Ouadghiri, n’a pas manqué d’affirmer de son côté, que si les consommateurs ou clients potentiels arrivent à s’identifier en écoutant ou lisant une histoire véhiculée par une marque, leur sympathie vis à vis de cette dernière augmentera, et seront donc plus enclins à consommer les produits de celle-ci.
M. Ouadghiri a en outre fait savoir que le numérique de nos jours, offre une multitude de nouveaux formats pour le storytelling, soulignant à cet effet que la vidéo est considérée comme le format le plus privilégié du storytelling digital au Maroc, dans la mesure où il confère une dimension différente aux histoires des annonceurs et permet une certaine interaction avec les clients et les clients potentiels.
« Quand il y a de l’interactivité, l’action de narrer une histoire devient une expérience participative et beaucoup plus intéressante pour ceux qui consomment le contenu », a-t-il confié, notant que cela induit à l’engagement et par ricochet à l’atteinte des objectifs de communication de la marque.
Il a dans ce sens, mis en avant le recours de plus en plus d’entreprises marocaines au storytelling transmedia, qui opte pour une utilisation combinée de vidéos, photos, textes et sons et permet donc à la marque d’avoir un discours complet, construit et riche tout en créant une expérience de divertissement unifiée et coordonnée.
Force est de constater que la pandémie actuelle lance des défis importants aux professionnels de la communication et de la publicité en particulier, notamment l’adaptation aux évolutions disruptives. Les annonceurs doivent faire plus que jamais preuve de créativité et d’innovation et ont tout intérêt à choisir les plateformes adéquates pour atteindre le maximum de clients potentiels.