Préserver les services publics de l’Etat

Il ne fait pas de doute que l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), demeure l’unité phare qui permet à l’économie nationale de s’ériger en puissance industrielle sur les marchés de la planète.

La holding du Maroc fondée en 1920 dans le pays, transformé en 2008 en société anonyme (OCP SA), est le premier exportateur de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le monde. L’OCP renferme plus de 20 000 collaborateurs qui sont répartis plus spécialement au Maroc sur 4 sites miniers et 2 complexes chimiques, ainsi que sur d’autres sites planétaires. L’office en question comprend également une panoplie de filiales a l’intérieur comme a l’extérieur du royaume…

Si on rappelle très sommairement les atouts fondateurs de cette constituante de l’industrie sur laquelle repose l’économie du pays, c’est dans un souci de sauvegarder cet immense potentiel, de toute rapacité dont elle pourrait, à tout moment, faire l’objet. En fait, dans le récent communiqué d’un géant trust américain, on apprend que le «Koch  ag and energy solutions et OCP ont signé un accord, en vertu duquel la filiale de Koch va acquérir 50% de Jorf fertilizers company  III (JFC III) détenue par OCP. Dès la conclusion de cet accord, cette transaction va établir une co-entreprise 50/50. JFC III possède et exploite une unité intégrée de production d’engrais de phosphates à Jorf Lasfar, avec la capacité de produire 1.1 millions de tonnes d’engrais à base de phosphates. JFC III est l’une des composantes du complexe d’engrais Jorf, la plus grande plateforme de production d’engrais à base de phosphates au monde».

Cette information qui circule, à présent, dans les médias nationaux, n’aurait pas fait d’écho dans le site officiel de l’office ni sur un autre support national. On craint fort bien que les entrains de privatisation se soient emparés du centre de décision, dans le mutisme total, tel que fut malheureusement, le sort de la SAMIR qui était, il n’y a pas longtemps, un fleuron de l’économie en matière de raffinerie nationale, depuis des lustres.

L’affaire de cette unité de pétrole qui assurait, à l’époque, une sécurité souveraine lors de flambées d’hydrocarbures, comme c’est le cas aujourd’hui en ce moment hausse vertigineuse des prix de la pompe, due au monopole pharamineux interne et à priori, à la conjoncture internationale dictée pat là guerre russo-ukrainienne.

Il appartient à l’Etat alors de préserver les grands services publics des convoitises de cession auxquelles il serait impératif de faire face, avec doigté et civisme. Il y va de l’intérêt suprême de la Nation et de ses générations futures.

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