Qualité de l’enseignement, question des langues et investissements
Le développement de la coopération entre le Maroc et le Royaume-Uni dans les domaines de l’éducation et de la formation supérieure a dominé, lundi, les échanges entre le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, et des acteurs britanniques du secteur.
Une rencontre organisée par l’ambassade du Maroc au Royaume-Uni a offert l’opportunité à M. Benmoussa et à sa délégation, composée de membres de son ministère et de celui de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, d’échanger avec des responsables du département de l’éducation britannique, du ministère des Affaires étrangères et du British Council.
Ce débat, enrichi par les interventions d’académiciens marocains établis au Royaume-Uni, a été l’occasion d’insister sur l’importance de saisir les opportunités de coopération en matière d’éducation qui s’offrent aux deux pays, en vue du développement de leur partenariat stratégique.
Ainsi, M. Benmoussa a relevé que dans l’optique de mettre en œuvre son nouveau modèle de développement, le Maroc a mis en place une feuille de route avec pour objectif de rendre effectif l’effort de scolarisation des enfants en réduisant l’abandon scolaire, d’améliorer la qualité de l’apprentissage et de développer et d’accompagner les jeunes dans leur épanouissement.
Un programme d’action à l’horizon 2026 a donc vu le jour mettant l’accent sur l’élève et son parcours dans le système éducatif, sur l’enseignant, tant au niveau de la formation initiale et continue qu’au niveau de la motivation et des moyens de développer les pratiques pédagogiques, et sur l’école comme lieu de convergence des acteurs, a-t-il détaillé.
Dans cette dynamique axée sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement, la question des langues occupe une place importante, a fait observer le ministre, notant que l’accent est aussi bien mis sur la maitrise des langues nationales qu’étrangères, « d’autant que les élèves et leurs parents ont beaucoup d’attentes quant à l’apprentissage des langues et de l’anglais en particulier ».
« C’est dans ce sens que la coopération bilatérale dans le domaine de l’éducation est importante, puisqu’elle permet d’accélérer nos programmes d’action », a-t-il dit, précisant que ce travail de coopération se fait notamment avec le British Council, en développant des formules pédagogiques à même de faciliter et d’accélérer l’apprentissage de l’anglais au Maroc.
« Il y a également de la place pour des investissements plus importants du secteur privé dans l’éducation, avec la disposition du gouvernement à accompagner ce genre d’initiatives qui peuvent bénéficier d’un énorme potentiel de développement », a assuré le ministre.
Le ministère a pour souci d’ouvrir le système et de permettre le développement de nouvelles expériences, particulièrement anglophones, mais en veillant à ce qu’elles assurent la qualité de l’éducation, tout en étant abordable financièrement, a expliqué M. Benmoussa.
« Le Maroc est ouvert à davantage de coopération avec des acteurs qui souhaitent s’inscrire dans cette logique, dans le cadre d’une ouverture responsable sur le système anglophone », a-t-il conclu.
Pour sa part, l’ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Hakim Hajoui, a rappelé qu’il y a deux ans, le Maroc a lancé, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, une initiative unique visant à définir un nouveau modèle de développement dans lequel l’éducation occupe une place de choix.
Ce modèle met notamment l’accent sur le développement de l’apprentissage de l’anglais et l’ouverture au système anglo-saxon, a-t-il relevé, notant que durant les dernières années, au moins quatre écoles britanniques ont ouvert leurs portes au Maroc, alors que le nombre de Marocains qui poursuivent leur éducation supérieure au Royaume-Uni a doublé.
Des partenariats de recherches entre les universités marocaines et britanniques se développent également à un rythme soutenu, ce qui montre qu’il existe de grandes opportunités et un élan à saisir pour développer la coopération entre les deux pays en matière de recherche et d’éducation, a soutenu M. Hajoui.
Cette rencontre s’est tenue en marge de la participation de la délégation marocaine au Forum mondial de l’éducation à Londres, du 23 au 25 mai.