Réforme éducative
Le président du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS), Habib El Malki, a appelé, lundi à Rabat, à redoubler d’efforts pour faciliter l’accompagnement vigilant de la réforme éducative et pour contribuer à évaluer et à améliorer tous les projets du système d’éducation et de formation.
« En ces moments charnières du processus de mise en œuvre des engagements contenus dans la Loi-cadre et la Vision stratégique 2015-2030, nous devons redoubler d’efforts pour contribuer à évaluer et à améliorer tous les projets du système d’éducation et de formation, à faciliter l’accompagnement vigilant de la réforme éducative, dans un esprit de collaboration étroite avec les parties prenantes et à soutenir les efforts visant à mettre en œuvre les propositions contenues dans la Vision stratégique et les dispositions de la Loi-cadre 51.17 », a soutenu M. El Malki en ouvrant la session extraordinaire du CSEFRS.
Ces propositions s’inscrivent dans la volonté de contribuer à une réflexion participative, constructive et prospective sur l’avenir du système d’éducation et de formation, avec une logique intégrée et inclusive, basée sur la qualité, l’équité et le mérite, a-t-il ajouté, soulignant que la garantie de l’égalité des chances de tous les apprenants à accéder à une éducation de qualité, dans le cadre de l’école nouvelle, est le fondement sur lequel repose la Vision stratégique 2015-2030.
« Nous ne devons ainsi jamais perdre de vue l’essence même de notre action, de nos réflexions et nos avis, à savoir le droit des générations actuelles et futures à un enseignement de qualité, efficace, équitable et atteignable », a recommandé M. El Malki, soutenant que l’adoption de lois, le lancement de programmes et de grands projets, l’émission d’avis ou l’élaboration de rapports n’ont de sens « que si nous sommes capables, chacun à partir de sa position, de les traduire en mesures concrètes, réalistes et durables qui placent l’apprenant au cœur des préoccupations de tous ».
Ce sont ces valeurs et principes qui guident l’action du Conseil, tant en interne qu’avec les institutions et acteurs partenaires, et ce sont ceux-là même qui donnent de la crédibilité à ses travaux et suscitent de l’intérêt à leur égard, a-t-il relevé, faisant savoir que le Conseil s’attèlera, à très court terme, à mettre en œuvre les dispositions de l’article 7 du Règlement intérieur du Conseil, relatif à la création d’un mécanisme chargé d’apprécier la suite donnée à ses avis et travaux d’évaluation.
Il sera également possible de développer des outils et des mécanismes de suivi pour suivre et évaluer les impacts à long terme des outputs du Conseil, a indiqué le président du CSEFRS, expliquant que cela contribuera à mesurer l’impact des avis et des évaluations du Conseil sur le système d’éducation et de formation, ainsi que l’atteinte des objectifs visés sur les plans législatif, économique, social et culturel, pour servir in fine le bien commun.
Afin de relever avec succès les défis qui s’imposent à cette institution constitutionnelle, M. El Malki a appelé à traiter les avis consultatifs et rapports avec réalisme, objectivité et souplesse, dans le respect des référentiels du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, et en veillant à intégrer dans ces documents les recommandations et remarques que le Conseil juge nécessaires pour améliorer leur qualité, tant au niveau des grands choix qui les sous-tendent qu’au niveau des mesures idoines de leur mise en œuvre.
Cette orientation est à même de permettre d’atteindre les objectifs des projets de réforme et de renforcer la collaboration, la confiance et les passerelles entre des institutions qui poursuivent les mêmes finalités, mais avec des missions et des prérogatives différentes, a-t-il relevé.
Cette réunion extraordinaire est consacrée à l’examen des projets d’avis du Conseil, notamment le projet de loi 59.21 relatif à l’enseignement scolaire, le projet de décret relatif à l’orientation scolaire et professionnelle et au conseil universitaire, le projet de décret fixant les applications de l’ingénierie linguistique dans l’enseignement scolaire, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, ainsi que le projet de décret fixant la vocation des établissements universitaires, les cycles des études supérieures ainsi que les diplômes nationaux correspondants et le projet d’arrêté approuvant le Cahier des normes pédagogiques nationales du cycle de la licence.
Ces projets constituent « le fruit d’une intelligence collective, résultat d’échanges et de contributions constructives ainsi que de l’intégration d’avis et de points de vue divers », s’est félicité M. El Malki, qui s’est dit convaincu que cette session extraordinaire constituera une opportunité « pour renforcer notre engagement collectif en matière d’appui et d’accompagnement du système éducatif national, de suivi vigilant des politiques et programmes de réforme, en particulier ceux prévus dans la Loi-cadre, que SM le Roi n’a cessé de rappeler en tant que cadre contractuel national qui engage toutes les parties prenantes ».
Les avis dans leur version finale seront soumis au chef du gouvernement, et ce conformément aux dispositions des articles 2 et 3 de la loi relative au CSEFRS, avait indiqué l’institution dans un communiqué.