Le simple-complexe dans la poésie de Saloua Hassane

Aziz Laafou

La  poésie au féminin  du midi-oriental : «Région Draa-Tafilalet », a connu un essor inouï,  qui mérite un vibrant hommage, compte tenu de la fertilité de l’esprit et l’abondance de production sur des thèmes diversifiés, qui reflètent, tantôt  la réalité vécue, tantôt la grandeur de l’horizon saharien qui inspire les  poétesses et aphoristes.

 Saloua Hassane, ou la «rebelle du mot», comme elle aime être appelée est informaticienne de formation et gère son petit projet parapharmaceutique à Errachidia. Elle est issue des confins de Tafilalet, aux portes de sijilmassa berceau de l’histoire  de ce bassin sablonneux, riche par sa nature, par ses hommes et femmes, par ses sites historiques et naturels d’une importance culturelle extraordinaire.

Dans son recueil de poésies intitulé : «scrutin  de l’âme» ou «khawalijou arrouh», qui s’étale sur 105 pages et qui cerne une centaine de poèmes, notre poétesse a bien choisi les couleurs de l’image de sa couverture, (gris et noir)  une femme triste, crispée, aux yeux larmoyants, qui coulent, au versant  d’un torrent  qui éclaboussent un visage angélique. 

Le style poétique de Saloua Hassane est teinté de simplicité formelle et de complexité quant au fond et la connotation du langage utilisé, la poétesse possède sa particularité dans la recherche des mots pour ses thématiques, qui sont tantôt liées à la réalité vécue, tantôt à une fiction détournant le lecteur loin des interprétations littérales, figées. 

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