Salariés de la Samir
Khalid Darfaf
En dépit du ciel pluvieux, les salariées et retraités de la Samir n’ont pas manqué à l’appel du bureau syndical unifié de la Samir, affilé à la Confédération démocratique du travail (CDT).
Venus en grand nombre, les «Samériens» se sont rassemblées devant le siège de l’entreprise, jeudi 7 mars 2024, munis de leurs parapluies pour prendre part à la marche de protestation contre la dégradation de leur condition de vie ; mais aussi pour la reprise normale des activités du raffinage de la raffinerie. Pour eux, cela constitue un message clair au gouvernement et que rien n’entamera leur détermination pour faire aboutir leurs revendications.
Depuis le début de la marche jusqu’à la route côtière reliant Mohammedia à Casablanca, les manifestants ont scandé à haute voix des slogans contre le gouvernement en le sommant de revenir à la raison.
Au devant de la scène de la marche, les participants ont brandi une grande banderole où peut-on lire en substance, «Nous revendiquons un retour normal à la production et la protection des droits des travailleurs».
Responsabilité d’Akhannouch
Les manifestants, ont également dénoncé le syndic actuel concernant le non-paiement des sommes dues aux salariés, soit 40% du salaire mensuel et le versement des cotisations dues à la CIMR et qui sont suspendues depuis 2016 et ce malgré la déduction de la part des salariés et la continuité du contrat de travail.
Dans une déclaration à Al Bayane, El Houssine El Yamani, Secrétaire général du syndicat national des industries du pétrole et du gaz, «le gouvernement doit s’employer à trouver une solution juste et efficace au lieu de se blottir dans un coin en tenant des explications douteuses.» Et d’ajouter : «cette manifestation témoigne du fait que le personnel de l’entreprise s’arcboute sur ses positions ne comptent point jeter l’éponge. » Abondant dans le même ordre d’idées, notre interlocuteur souligne que « la mise en arrêt de la Samir constitue un crime contre la nation » tout en mettant l’accent sur le fait que les policy makers doivent faire preuve d’une volonté politique pour faire aboutir ce dossier. Cela étant, «le Chef du gouvernement assume une responsabilité majeure», affirme-t-il.
Contrairement à ceux qui prétendent que la Samir a fait son temps, Houssine El Yamani leur rétorque que la société a toujours sa place dans le tissu énergétique national. «Il s’agit des analyses superficielles et sans fondements», déclare-t-il en substance. Et de conclure : «La solution de ce dossier nécessite une volonté et sans équivoque, que ce soit par le transfert des actifs de la société à l’Etat ou l’encouragement de l’investissement privé».