Les syndicats réclament le retrait du texte sur le droit de grève

Le CESE saisi sur le projet de loi

Le siège du Conseil Economique, Social et Environnemental  (CESE) a abrité, jeudi dernier, une réunion avec les centrales syndicales afin d’examiner le projet de loi sur le droit de la grève, dont le CESE avait été saisi au même titre que le Conseil national des droits de l’homme.

Six centrales syndicales étaient représentées à cette réunion, dominée par la revendication des principales centrales consistant en « la nécessité de retirer le projet du Parlement au motif qu’il est en contradiction et viole les droits des travailleurs ».

Lors de cette réunion, l’Union marocaine du travail (UMT) a insisté sur le fait que ce projet de loi avait été « préparé par le gouvernement précédent en dehors du cadre du dialogue social», avec comme objectif de « restreindre et criminaliser le droit de grève », soulignant qu’il s’agit du « pire projet de loi depuis octobre 2001, date du lancement du premier projet ».

Pour l’UMT, le projet  vise sans vergogne à restreindre ce droit acquis de longue lutte et ne fournit pas « de garanties réelles pour l’exercice du droit de grève », alors qu’il assure le patronat de « toutes les garanties pour contrecarrer les grèves avant et pendant celles-ci ».

De plus, le projet veut empêcher de nombreuses catégories sociales « d’exercer le droit de grève pour des raisons de sécurité » ou « dans des secteurs dits importants ». A cela, il faudra ajouter le «délai très long » des avis de grève, vidant ainsi le mouvement revendicatif des travailleurs de son contenu et de ses objectifs sociaux». Plus grave encore, le projet de donner au chef de gouvernement « le pouvoir d’interdire une grève » !

MK

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