Avec la déclaration du chef de gouvernement, mercredi dernier, devant les parlementaires, les deux chambres confondues, l’actuel mandat de l’exécutif aura scellé l’entame de l’investiture, après de longs mois de tiraillements. Au-delà des intentions claires formulées dans son discours, le nouveau pilote de cette formation pléthorique semble résolu de conduire son embarcation à bon port. Pas moins de cinq volets-clés de l’ébauche programmatique sont soumise aux appréciations aux représentants de la Nation, dans les jours qui suivent pour adoption.
Il est bien évident que cette opération sera, sans nul doute, acquise du fait de l’assurance de la majorité aisée, y compris le soutien attendu de l’Istiqlal. Il va sans dire que également que la composition de cette équipe « disparate » n’aura pas beaucoup d’accrocs conflictuels, car, les unes et les autres de ses constituante, en particulier les principaux antagonistes, ont présenté, lors des tractations préliminaires, de « concessions » afin de trouver des terrains d’entente qui permis, non sans peine, le déblocage d’une situation compromettante.
Cependant, on ne saura perdre de vue les éventuels désirs frictionnels qui peuvent survenir d’un moment à l’autre, à la moindre divergence de conduite. Il n’en demeure pas vrai que, à priori, tout le monde est conscient de l’âpreté de la phase que traverse le pays aussi bien au niveau interne qu’externe. Le front intérieur, jusqu’ici conforté par les générations de réformes multiformes, est appelé, plus que jamais, à se fortifier encore davantage, au regard des attentes et des exigences de plus en plus insistantes, afin de se mobiliser, dans la sérénité et le bien-être, et d’affronter avec force et vaillance, les convoitises dressées contre l’intégrité territoriale. Sur le plan extérieur, notre pays se hisse à des places de choix tant au niveau de l’Afrique que mondial, notamment en termes de sécurité et de lutte contre les changements climatiques et contre l’extrémisme et le terrorisme.
A première vue, les cinq fondements de l’esquisse gouvernementale renferment des réponses intentionnelles à toutes ces problématiques internes et externes, tout particulièrement les aspects sociaux qui restent, en fait, le piédestal du développement pour lequel l’effort devrait être fondamentalement déployé, dans l’enceinte d’un essor économique efficient et pérenne. Les intentions sont bien là, à travers cette déclaration solennelle, d’autant plus qu’elle poursuit, sans ambages, la volonté antérieure affichée par les composantes de la Nation. Toutefois, les intentions ne suffisent pas si authentiques et sincères soient-elles. Encore faut-il avoir l’audace nécessaires d’aller jusqu’au bout de ses désirs, sans recul ni résignation!