Attendons pour voir…L’hypocrisie des pays occidentaux comme entrave à la paix
Israël-Palestine
Quand on voit le ballet diplomatique qui se joue, actuellement, au Proche-Orient et dont les acteurs sont les représentants de plusieurs gouvernements occidentaux, avec à leur tête, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, on aurait peine à croire que la paix n’est pas au bout du chemin – comme ne cesse de l’affirmer la Maison Blanche – si le déluge de bombes qui s’abattent, sans relâche, sur la population civile de Gaza, n’était pas là pour nous réveiller de notre léthargie et nous rappeler que ces nombreux «déplacements» et les multiples «rencontres» initiés par Washington, dans la région, ne sont rien d’autre qu’un «écran de fumée» destiné à détourner l’attention de la communauté internationale afin de donner, à l’armée d’occupation sioniste, suffisamment de temps et de moyens pour poursuivre impunément le génocide commencé le 8 Octobre dernier dans l’enclave Palestinienne de Gaza car, au moment-même où le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères entamait son périple en Israël et dans plusieurs capitales arabes, Washington avait décidé de fournir, à Tel Aviv, 50 avions F-15.
Ainsi, la complicité et l’appui des puissances occidentales mimant, sans cesse, l’émotion devant le génocide en cours à Gaza diffusé, en boucle, par toutes les chaînes de télévision de la planète, tout en brandissant l’étendard de la « solution à deux Etats » sans jamais rien faire pour accélérer sa mise en œuvre mais affirmant, toutefois, qu’ils reconnaîtront l’Etat palestinien « en temps voulu », sont autant de manifestations hypocrites qui ont permis, à l’Etat sioniste, de faire voter, par la Knesset, le 18 Juillet dernier, un texte allant à l’encontre du Droit international et affirmant qu’«Israël s’opposera à la création d’un Etat Palestinien à l’ouest du Jourdain».
Et le comble, dans tout ça, c’est de voir qu’un gouvernement « démocrate », qui est supposé être à gauche de l’échiquier politique américain, continue, sans vergogne, de soutenir, à bout de bras, le gouvernement fasciste de Benyamin Netanyahou alors même que celui-ci a déjà détruit 80% de cette enclave palestinienne de Gaza qui est une véritable prison à ciel ouvert de 50 km de long et 10 km de large et tué, en 10 mois, 44.123 personnes d’après les chiffres communiqués par le Hamas alors que « The Lancet », une revue scientifique médicale hebdomadaire britannique évoque, quant à elle, le nombre de 140.000 tués et 350.000 blessés après que Tsahal y ait déversé 70.000 tonnes de bombes ; du jamais vu dans l’Histoire de l’Humanité.
Aussi, pour parvenir à la paix et contraindre le gouvernement israélien à reconsidérer sa stratégie mortifère, qui est, également, néfaste à la société israélienne dès lors qu’elle la met au-devant d’une insécurité de plus en plus grande, il est important de refonder, au plus vite, les bases d’une nouvelle négociation à partir du droit international sous garantie des Nations Unis, de pousser Washington à cesser de livrer des armes à Israël et l’Union européenne à mettre fin à l’accord d’association qui la lie au pouvoir israélien, à prendre des initiatives visant l’instauration d’un cessez-le-feu, l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie et la reconnaissance de l’Etat Palestinien.
Autant dire que le prix à payer pour l’instauration d’une paix durable dans la région est particulièrement élevé du fait notamment de l’hypocrisie dont font preuve plusieurs chancelleries occidentales à la solde du sionisme mais armons-nous d’espoir et attendons pour voir…
Nabil El Bousaadi
