Le Sushi, toute la tendresse du printemps dans un plat

Le printemps est là, et les envies de sortieet d’exploration renaissent. Dans l’esprit de tonicité et de découverte qu’amène la saison, le «Maki» porte bien son nom. Ce porte-étendard de la gastronomie nippone signifie «Printemps», et on est bien dans la période adéquate pour déguster ces perles fraîches de la gastronomie nippone.

Qui dit Maki dit Sushi, Tempura,Yakitori, Teriyaki, Sukiyaki, pour ne citer que les icônes les plus représentatives de l’arsenal culinaire nippon… Le Japon, c’est aussi un paradis gastronomique d’une offre tellement diversifiée à s’emmêler les baguettes.

A Casablanca, hors des menus génériques et des cartes menue-monnaie, certains établissements peuvent vous offrir une expérience authentique. A l’exemple du Soho, un restaurant spécialisé dans la haute gastronomie asiatique qui a récemment ouvert ses portes à Anfa.

Au côté des plats typiques de Thaïlande et de Chine, c’est l’une des destinations où la cuisine nippone revêt tout son raffinement.

Et pour cause, le Soho s’est offert les services d’un Sushiya, ces maîtres dans l’art du sushi dont l’entrainement draconien dure de dix à quinze ans (eh oui…) car ce cérémonial, loin de qui se limiter à placer un bout de poisson sur une boulette de riz, obéit à des règles martiales où le geste précis signifie une façon d’être et induit une certaine esthétique.

Ce maitre chef-sushi, c’est Masaki Kimura. Né au Japon à Hokkaido, il gagne d’abord la France guidé par son ambition et l’amour de la gastronomie pour y devenir l’apprenti de Gilles Goujon, un grand nom de la gastronomie française (chef français 3 étoiles). Quelques années plus tard, il intègre la cuisine du restaurant japonais Kamogawa à Nice, également étoilé au guide Michelin. Arrivé à Casablanca, il prêtera main forte à l’équipe du célèbre restaurant Iloli avant de prendre les commandes de la cuisine du Soho et y présenter ses propres créations.

Et pour se gratifier d’une expérience authentique, rien n’égale de goûter les œuvres d’un sushiya. Ils sont habitués à dédier une passion rigoureuse à leur «devoir», celui d’amuser l’œil et le palais. Kimura a donc dressé une carte de saveurs en harmonie mêlant jeu ingénieux des épices et parfums à profusion. Se confiant à Al Bayane, il s’est déclaré attaché à ce que les produits utilisés soient uniquement des produits du terroir, en raison de l’importance qu’il donne à la fraîcheur de sa cuisine, et au «fait maison» qui régit tout son savoir-faire. Sous ses commandes, le Soho incarne les multiples facettes de l’Asie: traditionnel  mais moderne, créatif et résolument tourné vers l’avenir.

Côté déco, le havre de Kimura allie le confort et l’esthétisme qui se doivent dans ce genre d’endroits. Un style est soigné dans un cadre luxueux, suivant une orientation eurasienne. Le toit mobile laisse profiter des beaux jours dont le printemps abonde, et rafraîchira prochainement les nuits d’été. A l’étage règne une ambiance feutrée, garnie par une lumière tamisée et une ambiance «lounge». Puisque la «La cuisine est une mélodie que l’on déguste par la bouche» comme l’a si bien formulé le compositeur italien Rossini, il est recommandable de l’apprécier dans des «opéras culinaires», à l’image du Soho et d’autres établissements de haut lieu, afin de mieux en saisir la finesse et profiter pleinement du printemps.

Iliasse El Mesnaoui

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