La «melhfa», tenue traditionnelle des femmes des provinces du Sud est remise au goût du jour. Les nouvelles générations se la sont réappropriée pour se rapprocher davantage des coutumes de grands mères. La mlehfa se porte avec des couleurs plus joyeuses qu’avant. Le bleu, et surtout le noir, ne sont plus autant utilisés et laissent la place aujourd’hui à des tissus rouges, roses, jaunes, etc.
Le samedi 10 juin 2017 au Sofitel Jardin Des Roses à Rabat s’est tenue le défilé «Sahara Fashion Show», un événement d’Asmaa El Alaoui, spécialiste en développement territoriale et la talentueuse styliste Fatima Zohra El Filali en vue de rendre hommage à la Melhfa, la tenue traditionnelle qui fait la beauté des femmes sahraouies.
« Sahara Fashion Show » est une initiative de deux jeunes femmes originaires et passionnées du Sahara et de la mode surtout, un événement qui rend hommage à la Melhfa et la culture Sahraouie, en collaboration avec les collectivités locales.
«Cet événement est une passerelle entre le Maroc et les pays subsahariens.Comme le Soudan et le Sénégal, où les femmes portent des habits similaires aux Melhfas des femmes marocaines d’origine sahraouie. Cet événement pourrait également intéresser ces pays et être programmé lors des échanges culturels ». Soulignent les deux stylistes.
La Melhfa, s’étend depuis les contreforts de l’Atlas marocain, jusqu’aux rives du Sénégal, soulignant ainsi la richesse de la culture marocaine due à la diversification de son identité nationale forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie et de ses affluents africains.
A travers, des couleurs vives, des motifs uniques, et surtout des drapés personnalisés, cette nouvelle collection dévoile et raconte l’histoire de la femme qui le porte ; il est émissaire de son statut, de sa personnalité, et de ses humeurs.
La collection de Melhfa, de ses deux jeunes stylistes a été dévoilée exclusivement lors de « Sahara Fashion Show», dédiée aux femmes durant le mois sacré de Ramadan, pour la particularité de ce mois, en raison de la célébration des nuits ramadanesques, des festivités, et de la croissance de la demande relative aux habits traditionnels.
Omayma Khtib