Le ciné-plage de Harhoura renoue le lien avec les cinéphiles et le grand public du 22 au 26 août à Harhoura. Cette année, les organisateurs feront un focus sur le film comique. Abdelouahed Mjahed Boujnane, président fondateur du ciné-plage Harhoura, nous livre les détails sur cette édition.
Al Bayane : D’où vous est venue l’idée d’organiser ce festival sur les plages de Harhoura?
Abdelouahed Mjahed Boujnane : Quand j’étais enfant à Sidi Slimane, je me souviens des caravanes du CCM qui ramenaient des films qu’on projetait dans des quartiers en plein air. Je me rappelle à l’époque des férus du grand écran qui venaient massivement regarder les films avec leurs familles. Dans mon quartier, ces caravanes ont projeté un film américain et chinois. Pour nous, c’était vraiment magnifique parce qu’on n’avait jamais mis les pieds dans une salle obscure.
En effet, après mes études et dans le cadre de mon travail en tant que réalisateur, j’ai visité plusieurs pays où j’ai retrouvé le même concept dans plusieurs villes, notamment en France, en Espagne. Dès lors, je me suis dit : « il faut que je fasse un festival de plage». Juste après, nous avons créé l’Association marocaine des arts sans frontières avec des artistes. C’est avec cette association que nous avons développé ce concept artistique unique en son genre.
Vous avez dit que la première édition a réussi son pari. Une édition qui a rendu hommage au film d’auteur alors que cette année, vous avez tourné le regard vers le film comique pour attirer un grand public. Qu’en est-il de la ligne éditoriale de votre film?
La thématique du festival c’est le ciné-plage, c’est-à-dire le cinéma en plein air, pied dans l’eau. Chaque année, on s’intéresse à un genre, mais à condition que chaque film ne dépasse pas ses «limites » puisque le film est projeté en plein air avec le public. Nous avons choisi cette année de consacrer le film comique au lieu du cinéma d’auteur qui nécessite un esprit intellectuel et cinéphile.
Pensez-vous donner une ampleur à ce festival, en l’initiant dans plusieurs plages marocaines?
Nous avons pensé à parrainer des festivals. J’aime les plages d’Agadir et celles du Nord. Nous avons pensé à créer des annexes du festival, c’est-à-dire qu’au moment où le festival se déroule à Harhoura, en même temps, les mêmes films sont visionnés dans d’autres plages marocaines. Pour y arriver, il faut un budget important et des sponsors. C’est notre but à long terme.
Mohamed Nait Youssef