La Faculté de médecine et de pharmacie, ainsi que le Centre hospitalier universitaire, ont été longtemps sollicités par toutes les régions du sud marocain, soit plus de la moitié du territoire national.
On concevait mal l’absence de ces deux piliers du secteur de la santé dans l’une des métropoles majeures du royaume, Agadir en l’occurrence. Après de vives doléances de nombre de composantes de la société, les décideurs des services centraux ont enfin jugé bon d’édifier ces infrastructures, par le biais de fonds extérieurs.
Quoique les travaux de la faculté de médecine et de pharmacie aient été achevés, il y a plus de deux ans et que les dispositifs administratifs et pédagogiques de l’établissement aient été déjà mis en place (doyen, staff de direction, corps professoral, promotion estudiantine…), la bâtisse n’est pas encore opérationnelle. Depuis l’année dernière, le décanat et les étudiants de la faculté en question ont élu domicile dans un pavillon du nouveau pôle universitaire sis à proximité de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales.
On est donc parti pour une troisième promotion l’année prochaine 2019, sans que la Faculté de médecine et de pharmacie tant attendue dont le concept architectural et visuel fait sensation, ne soit pas fonctionnelle. On s’interrogera bien entendu sur les raisons de ce retard insensé, bien que les études se soient poursuivies sans, toutefois, le volet pratique qui devait se faire simultanément au niveau du Centre hospitalier universitaire sur lequel on reviendra ci-après. Certes, l’équipement de cette nouvelle institution universitaire n’est pas chose aisée et prend beaucoup de temps pour l’acquisition et l’installation, cependant ce contretemps qui ne peut être qu’irritant et préjudiciable pour les étudiants en place.
Non loin de cette fondation déserte, le lieu de la construction du centre hospitalier universitaire d’Agadir, annoncé voici presque trois ans, n’est pas lancé jusqu’à présent. On ne comprendra pas non plus le fait que le premier coup de la pioche mette un aussi long temps, alors que, croit-on bien savoir, le financement de l’exécution est mobilisé. D’aucuns diraient que le retard est dû à l’insistance des responsables pour que le lancement officiel des travaux soit procédé par le Souverain dont la venue à la capitale du Souss est constamment reportée. Mais, d’autres se seraient plutôt penchés sur une éventuelle démission, quelque part ! La prochaine visite royale, fortement annoncée ces derniers temps, mettrait-elle fin à toute cette polémique?