En marge des activités du Festival du printemps musical des alizés, un vernissage de l’exposition du calligraphe et artiste Rachid Khaldoune a eu lieu samedi le 30 avril à Dar Souiri. L’exposition était une occasion pour les festivaliers de découvrir les travaux récents de cet artiste souiri.
En effet, la magie des formes géométriques invite le visiteur et les admirateurs de l’art calligraphique à contempler cette écriture au souffle spirituel et à la touche artistique visuellement tissée sur la toile. «Je faisais de la géométrie calligraphique. Je travaillais sur la calligraphique coufique que j’use dans les formes géométriques. Je cherchais des illusions dans la conception visuelle. Cette exposition est divisée en deux parties dont des sujets spirituels; ainsi que d’autres travaux où je travaillais sur des proverbes et versets coraniques», nous indique l’artiste lors de son vernissage.
«Au-delà des couleurs caressées lors de cette invitation, ou de la magie des lignes qui nous tracent le parcours du voyage avec l’artiste,écrivait à son propos le poète et peintre Ahmed Harrouz, c’est l’œil du cœur qui est sollicité pour ouvrir la vue sur l’invisible et guetter le message qui s’élève, telle une plante ou un épi qui danse à l’entrée de l’œuvre infinie… ».
Et d’ajouter : «C’est avec science et art, philosophie et géométrie de la trace que Rachid Khaldoune nous présente l’introduction à la lecture de ce qui se saisit au-delà de l’écrit, en nous invitant à pénétrer avec courage et effort de recherche, avant d’être récompensé par la saisie de l’essentiel, que l’art fait écrire…».
Par ailleurs, au-delà des formes et du support, c’est de la sagesse et la profondeur de la parole artistique et mystique qui surgissent de ses toiles. C’est l’humain, bref, qui est interrogé, pensé et médité dans ses œuvres, à savoir son essence et sa splendeur humaines.
«Avec Rachid, dont l’être témoigne de modestie et de résistance à l’oubli, Essaouira Mogador réapparaît décrite d’une autre manière, non en taches faciles de «peinture de camouflage», mais à travers une archéologie de formes de la cité et de la spiritualité qu’elle inspire», poursuit Ahmed Harrouz. L’artiste, a-t-il dit, est ici notre accompagnateur dans les rues et les couloirs de la vision lucide, avec l’effort artistique de bien savoir voyager dans la voie pour l’infini…
Cette exposition initiée par l’association Essaouira Mogador vise, soulignent les organisateurs, à donner plus de visibilité aux artistes de la cité des Alizés.
Mohamed Nait Youssef