La Maison de la poésie au Maroc et l’association de marocaine d’art photographique ont rendu un vibrant hommage aux voix poétiques marocaines dans le cadre de la 3e édition des «rencontres photographiques de Rabat».
Après la grande soirée de poésie de Hassan Najmi à l’Espace Expression CDG, la galerie mythique de Bab Rouah a abrité jeudi 24 mai une deuxième soirée baptisée «dans la chambre claire» du poète Moulay Abdelaziz Tahiri. Le public ayant afflué nombreux lors de cette soirée ramadanesque nocturne a dégusté la magie de la parole et la profondeur de l’image poétique de l’une des figures de proue non seulement de la poésie marocaine, mais aussi de la musique. Le but de ces soirées poétiques, nous explique Jaâfar Akil, président de l’association marocaine d’Art photographique, est de réunir et rapprocher deux sensibilités artistiques, des goûts différents dans un seul projet. Pour le photographe et directeur artistique de cette 3e édition des «rencontres photographiques de Rabat», l’événement vise à chercher de nouvelles possibilités voire des passerelles qui peuvent exister entre les poètes et les photographes.
«C’est une expérience culturelle et artistique inédite qui donnera naissance à d’autres formes artistiques», a-t-il affirmé. A travers ces rencontres, l’association cible un autre public qu’il n’a pas l’habitude de rencontrer et échange avec lui autour de l’image. L’événement permet aux poètes de déclamer leurs poèmes dans d’autres espaces où le public n’a pas l’habitude de l’écouter, notamment dans les galeries. «Nous avons besoin d’une sensibilité, d’un goût qui va enrichir la vision du public. Ces rencontres sont bénéfiques à la fois pour les photographes ainsi que pour les poètes», souligne Jaâfar Akil.
Pour Morad Kadiri, président de la Maison de la poésie, Moulay Abdelaziz Tahiri est une valeur poétique sûre. Une expérience qui mérite à ses yeux d’être contemplée afin de la faire connaitre à ceux et celles qui ne la connaissent pas. Sa langue poétique se renouvelle. Et grâce à son génie poétique, Tahiri a joué un rôle majeur dans l’évolution et le développement de la chanson marocaine à côté d’autres voix poétiques, a-t-il expliqué.
Certes, on ne peut le citer sans penser immédiatement aux deux groupes mythiques de musique : Nass El Ghiwane et Jil jilala. Le poète prenant la parole après une petite pause musicale a rendu un vibrant hommage à l’art de l’Aita. C’est à travers la parole sincère et des images poétiques fluides que Abdelaziz Tahiri a fait voyager les amoureux de la poésie dans son univers rythmé regorgeant de sens et de significations. Il faut rappeler que les expositions organisées dans le cadre 3e édition des «rencontres photographiques de Rabat» se poursuivront jusqu’au 30 mai.
Mohamed Nait Youssef